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Federer au dessus du lot

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Roger Federer a battu Novak Djokovic en finale du Masters 1000 de Cincinnati, 6–1, 7–5. C’est le quatrième titre de l’année pour le Suisse, le premier sur dur extérieur.

Roger Federer continue de régner sur le tennis mondial. Le Suisse vient de gagner dans l’Ohio son quatrième titre en cinq tour­nois. Depuis le mois de mai et Madrid, l’Helvète a gagné 26 de ses 27 dernières rencontres. Mais, c’est le premier tournoi, où une fois qualifié pour le dernier carré, le numéro 1 mondial a été intouchable.

La confiance est une chose merveilleuse. Après quatre mois et demi où son tennis a bégayé, Roger Federer a trouvé dans son doublé Roland Garros‐Wimbledon un moral tout neuf. Et sa double perfor­mance, contre Andy Murray hier, et contre Novak Djokovic aujourd’hui a montré que le flam­boyant tennis était présent à la veille de l’US Open. On se deman­dait même comment le numéro 1 mondial n’a pas gagné la première manche 6–0, telle­ment il mettait le Serbe sous l’éteignoir. 

La volonté du numéro 4 mondial est sûre­ment la réponse. Les onze balles de break sauvées par le Serbe sur les quinze oppor­tu­nités du Suisse illus­trent cette déter­mi­na­tion. Voulant éviter la bulle, Djokovic a ouvert son comp­teur à la fin de la première manche sous l’ova­tion du central de Cincinnati, avant de breaker Federer à l’en­tame du deuxième set, sur un lob mal inspiré du Suisse. Le Serbe menait alors 3–0, mais le Suisse a recollé à 3–3 grâce à quelques coups qui n’ap­par­tiennent qu’à lui, notam­ment côté coup droit. Le fina­liste 2008 a tenu jusqu’à 5–5 avant que Federer ne passe devant sur un bon retour de coup droit qui poussa Djokovic à la faute. Sur un service gagnant, le Suisse a conclu le match en 1h30, 6–1, 7–5.

Si le Serbe n’a pas été en mesure de contre­carrer Federer, ce n’est pas qu’il ait manqué son match. Roger Federer a joué tacti­que­ment, comme en demi‐finale, proche de la perfec­tion. Il n’a pas donné beau­coup de rythme, variant les hauteurs, les longueurs et les effets, obli­geant son adver­saire à faire beau­coup d’ef­fort sur chaque frappe de balle. L’instinct offensif et les 28 coups gagnants de Federer ont fait le reste. Encore une fois, son service aura été précieux, avec 85% de points gagnés sur sa première balle. « Il était trop bon », avouait Djokovic lors de la remise des prix.

Trop bon comme il l’avait été hier contre Andy Murray, qui était un peu émoussé physi­que­ment. « Je n’étais pas sûr de jouer ce tournoi avec la nais­sance de mes jumelles », annon­çait le Bâlois. Soutenu par les trois femmes de sa vie, le numéro 1 mondial a été irré­sis­tible une fois lancé. « Mirka a pu venir, ça m’a bien aidé, merci à elle », a déclaré le Suisse, le trophée entre les mains. 

Désormais triple vain­queur à Cincinnati comme Andre Agassi et Pete Sampras, Roger Federer arri­vera à l’US Open avec une confiance à son zénith et un tennis tota­le­ment retrouvé. Avec la pers­pec­tive d’un sixième titre consé­cutif dans le Grand Chelem new‐yorkais.

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