Roger Federer atteint, pour la première fois de sa carrière, la finale, à Paris‐Bercy. Le Suisse dispose facilement de Tomas Berdych, en deux manches, 6–4, 6–3. Le choc annoncé n’a pas eu lieu, tant le Suisse a dominé les débats du début à la fin.
La barre des 800 victoires est révolue. Et la 801ème victoire est dans la poche pour Federer. 801, un chiffre qui rapproche le Suisse de celui de Stefan Edberg qui avait enregistré, à l’époque, 806 victoires sur le circuit. Mais aussi un chiffre qui propulse le numéro quatre mondial, en finale, à Bercy. Enfin. Et c’est, bien là, la priorité pour Roger qui a offert un récital pour se défaire de Tomas Berdych, en demi‐finales. Une victoire nette et sans bavure, en deux manches, 6–4, 6–3. Le choc n’a pas eu lieu. Celui espéré par les spectateurs et annoncé par toute la presse. Berdych, qualifié pour le Masters de Londres, impressionnant en quarts face à Murray, faisait office de premier gros obstacle pour Federer, cette semaine. D’autant plus, que lors de leur dernière confrontation, c’est le Tchèque qui s’était imposé à Cincinnati. D’autant plus que le Suisse avait eu un coup de moins bien face à Juan Monaco, vendredi.
Mais Federer n’a que faire des spéculations. En champion, il ne panique pas devant l’adversité. Serein, il élève son niveau de jeu en régalant le public de Bercy. Dès les premiers points, on sent le Suisse en forme. Dès les premières frappes, il casse le suspense en prenant, d’entrée de jeu, le service de Berdych. Federer fait la course en tête. Il ne sera jamais rattrapé. Ce break d’avance lui suffit pour empocher le premier set. Le Tchèque ne trouve pas sa première balle, seulement 55% de réussite sur l’ensemble du match. Pourtant, la tête de série numéro cinq joue bien mais Roger est simplement excellent. Il entame le second set de la même manière, en breakant d’entrée. Il récite ses gammes face à un Berdych spectateur. Du grand art. Le Suisse prend la balle tôt, tourne autour de son revers pour gifler l’adversaire avec son coup droit. Son slice fait déjouer le Tchèque et son revers le transperce en passing. Grâce à une très bonne première balle, ses jeux de service défilent. Deux à trois coups de raquettes suffisent au Suisse pour enchaîner les points. Le Tchèque est perdu. Il n’obtiendra aucune balle de break. Et pour achever son œuvre, Federer s’impose après un jeu blanc sur l’engagement du grand Tchèque.
En 1h20 de jeu, le numéro quatre mondial a distribué 34 coups gagnants. Pour seulement 16 du côté de Berdych, impuissant, ce samedi après midi. Tout est allé trop vite. Federer atteint, pour la première fois, la finale, à Bercy. Tsonga, Isner et Londres sont prévenus. Roger est de retour.
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Publié le samedi 12 novembre 2011 à 16:30