Dans un match dont le score du 1er set révèle mal des jeux très accrochés, Rafael Nadal s’est tout de même fait un soin de ne pas lâcher un pouce de match face à Robin Soderling, joueur parmi les plus détestés du circuit, avec qui court un petit jeu du chat et de la souris depuis leur rencontre à Wimbledon. Plus que le 6–1 6–0, ce sont les petits détails de comportements qui n’ont pas laissé de doute sur la relation entre les deux joueurs. D’un côté, Soderling, archi dominé dans le deuxième set, a essayé de carroter une décision de l’arbitre en montrant une fausse marque, tellement loin de l’impact de la balle qu’on n’arrive pas à croire le Suédois capable de réserver un tel traitement à un autre joueur que l’Espagnol. De l’autre, Nadal a coupé à sa tradition d’attendre le joueur adverse au filet pour rejoindre sa chaise. Pas d’attente, ni de regard, Rafa filait tout droit ce soir. Notons néanmoins qu’à l’heure de se serrer la main, et vu la branlée que venait de se prendre le Scandinave, la poignée de main glaciale eut été mal venue. Après une hésitation du pouce à monter ou à descendre dans la paume adverse, les deux joueurs se sont résolus à la poigne mexicaine qui sévit sur le circuit, histoire de dire qu’on ne se haïssait point. Nadal a même sorti l’accolade de service. Si les deux nous font des chiots ce soir, Apolline en veut un pour garder sa maison de campagne.
Publié le jeudi 30 avril 2009 à 23:32