AccueilM1000 - RomeSimon, deux objectifs : "la victoire et l'attitude"

Simon, deux objec­tifs : « la victoire et l’attitude »

-

Gilles Simon a battu Fabio Fognini au deuxième tour du Masters 1000 de Rome, 6–7 6–2 6–3. Il recon­naît pouvoir mieux jouer, mais se montre satis­fait de son atti­tude géné­rale. Quelques impres­sions sur son match, Fabio Fognini et son prochain adver­saire, Mischa Zverev.

« J’aurais bien aimé remporter le 1er au tie‐break. Mais c’est vrai qu’en ce moment, c’est un peu plus dur… Je mène 62, donc on se dit que ça va passer, mais fina­le­ment, ça se joue à pas grand chose : une double‐faute fina­le­ment redonnée bonne… Et Fabio a été très en réus­site par la suite, avec deux bons services sur la ligne, un très beau point à 6 partout. ça arrive… Mais c’est vrai que je n’avais pas besoin de ça (rires). Bon, quand on perd le 1er set, on n’a pas perdu le match. Je me sentais de mieux en mieux et j’ai essayé de conserver le même niveau de jeu jusqu’à la fin. J’ai réussi, surtout au niveau de l’at­ti­tude, à rester constant jusqu’au bout de la rencontre, ce qui explique cette victoire. »

« Je peux jouer mieux que ça »

« Après, c’est vrai, je peux jouer mieux que ça. M’exprimer davan­tage sur le terrain. Mais c’est toujours diffi­cile, quand on sort d’un très mauvais match (défaite à Monte‐Carlo face au gaucher (…) alle­mand (…) Andreas Beck, 75 ; 61, ndlr), qui était d’au­tant plus il y a deux semaines… Du coup cela faisait quasi­ment un mois que je n’avais pas gagné de match, si l’on compte jour pour jour ! Aujourd’hui, il fallait gagner. J’avais deux objec­tifs sur le match : la victoire, et l’at­ti­tude. Sur ces deux points là, ça a été réussi. »

Fognini, entre génie et folie

« Fognini alterne le très bon et le très mauvais. Parfois il ne joue pas du tout, a deux coups droits qui finissent à 20km/h au milieu du filet. Et puis d’un coup, il envoie deux mines qui partent super bien ! (rires). C’est pour ça qu’au­jourd’hui j’avais besoin d’être vrai­ment consis­tant sur mon jeu de fond de court, même sans faire d’étin­celles. Le faire jouer au maximum. Même si parfois je n’étais pas bien parce qu’il m’ali­gnait deux points gagnants et que je me disais « Oula ! C’est diffi­cile », ces deux points gagnants étaient souvent accom­pa­gnés de deux fautes. Il fallait que je reste vrai­ment concentré sur ce que j’avais à faire. »

« Retrouver mon jeu de terre »

« Depuis Monaco, j’ai travaillé en essayant de retrouver mon jeu de terre, mes dépla­ce­ments, enchaîner les échanges. Même si aujourd’hui ce n’était pas ça, à ce niveau‐là… A certains entraî­ne­ments, je me sentais bien, dur à déborder. Là, j’ai du mal, parce que je suis tendu. Et quand on est tendu, les jambes fonc­tionnent moins bien, la glis­sade est un peu approxi­ma­tive, on retient les coups. Je vais essayer de poser un peu plus en match ce que je fais à l’en­traî­ne­ment. »

« Zverev, un joueur très talentueux »

« Mischa Zverev ? C’est un joueur que je connais bien. Cela fait un moment qu’il est là. Même si je ne l’ai jamais affronté, je m’en­traîne souvent avec lui. Pas plus tard qu’il y a trois jours d’ailleurs encore. C’est un joueur très talen­tueux, qui vient souvent cher­cher les points au filet. Un gaucher, qui a un bon petit talent, et n’est pas facile à manoeu­vrer car il a un jeu parti­cu­lier, très porté vers l’at­taque en général. Il faudra juste essayer de jouer comme d’ha­bi­tude. Frapper fort du fond, pour ne lui laisser aucune ouver­ture. Je vais essayer de poser mon jeu, et je verrai bien ce que cela donnera. »

Par Krystel Roche en direct de Rome