Marion Bartoli a été sortie en huitièmes de finale à Tokyo. C’est une nouvelle désillusion pour la Française, déjà sortie par une gastro entérite au premier tour à Guangzhou la semaine dernière. Classée au 10e rang WTA, la Française voit l’écart se creuser avec les joueuses qui la devancent. Un fossé rédhibitoire ?
Des quarts au néant. Marion Bartoli aura tout vécu en un seul mois de Septembre. On veut bien croire qu’elle aurait préféré rester sur ce quart de finale à l’US Open. Défaite par une Maria Sharapova revenue à son meilleur niveau cette année, la Française n’a pas eu à rougir de cette performance. Mieux même, celle‐ci laissait présager une fin d’année prometteuse dans l’optique d’une qualification pour le Masters à Istanbul en fin d’année. Mais le destin est parfois cruel, pour ne pas dire injuste.
Même quand Marion semble au meilleur de sa forme, le sort s’en mêle. La fatigue déjà, qui s’était faite sentir contre Sharapova à l’US Open, comme elle l’expliquait. « A la fin du match, au troisième set, je manque un peu de jus. A 4–4, je suis en peu moins performante en retour à cause de ce manque d’énergie. Ca se joue à quelques dizièmes de seconde. Quand je suis bien, ça fait retour gagnant et tout le monde applaudit. Quand je suis plus fatiguée, ça sort et c’est fini. Cette petite fatigue, je l’ai payée cash. Il faut que je travaille là‐dessus pour être bien physiquement dans les grosses batailles, quand on dépasse les 2h30 de jeu. Mais le travail, ça ne me fait pas peur alors… (sourire) ». Et quand ce n’est pas la fatigue, la maladie vient aussi s’installer dans le quotidien de Bartoli. Engagée la semaine passée comme tête de série numéro un à Guangzhou, la Française avait probablement de grandes chances de s’imposer dans le tournoi. Pour ne pas dire les meilleures chances. Patatra ! Menée 4–3 dans le premier set, la native du Puy‐en‐Velay a du abandonner pour une gastro‐entérite. La course au Masters s’annonce mal.
Mais cette semaine, Tokyo arrive. Un tournoi où tout le Top 10, à l’exception de Serena Williams, participe. Un tableau relevé, la meilleure occasion pour Bartoli de se relever et de prendre les devants face à ses concurrentes directes. Premier tour et première victoire face à Kimiko Date Krumm de façon expéditive 6–1 6–4. On dirait que Bartoli est d’attaque. D’autant que la Française s’est dite se sentir mieux. « Je me sens beaucoup mieux, désormais. Ca a été un timing assez éreintant pour moi. Aller de l’US Open à Guangzhou n’était probablement pas la meilleure chose. Mais j’avais vraiment envie d’y aller. La maladie est désormais derrière moi et j’espère pouvoir jouer un bon tennis ici, à Tokyo, avant de revenir en Chine, la semaine prochaine – à Pékin ». Mais son premier test perdu 3–6 6–2 6–2 en huitièmes face à Sara Errani, 7e mondiale, a révélé beaucoup de lacunes chez Marion. Son adversaire du jour l’a ressenti : elle est fatiguée. « Elle a joué vraiment très bien dans le premier set mais les premiers jeux du second étaient beaucoup plus serrés, et je pense qu’elle était un peu plus fatiguée après coup. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à mieux jouer » a expliqué Sara Errani.
Bref, Marion Bartoli est à présent mal embarquée dans la course au Masters. La Française se retrouve à pratiquement 800 points de Na Li, classée 8e à la Race. Si Bartoli a empoché 125 points avec son huitième à Tokyo, Li a de son côté disputé un quart de finale. Ce retard conséquent est dû en grande partie à ses performances très décevantes en Grand Chelem cette année, avec un troisième tour en Australie et deux seconds tours à Roland et Wimbledon. Son réveil tardif à l’US Open ne peut pas tout effacer. Il reste néanmoins des tournois, comme Pékin et Moscou d’ici la fin de l’année et Marion Bartoli n’a pas hypothéqué toutes ses chances. Mais pour l’heure elle ne fait figure que de deuxième remplaçante et devra compter sur deux forfaits des neufs joueuses qui la devancent pour pouvoir valider son billet pour Istanbul…
A force de voir le sort s’acharner sur elle, Marion Bartoli devra espérer qu’il se retourne contre ses adversaires.
Publié le mercredi 26 septembre 2012 à 14:30