« We are tonight’s entertainment. » C’est ainsi que le Big Four pourrait introduire cette soirée qui inaugure le dernier carré du Masters 1000 de Cincinnati.
Cela fait presqu’un an que ces quatre joueurs ne s’étaient pas retrouvés en demi‐finale d’un tournoi. C’était à l’US Open l’année dernière, où Rafael Nadal, numéro 1 mondial, avait perdu contre Andy Murray et Novak Djokovic s’était cassé les dents contre Roger Federer. Presque quarante neuf semaines plus tard, le Big Four retrouve les bonnes habitudes. Tout s’est donc plus ou moins passé comme prévu depuis lundi pour ces quatre joueurs. Après cinq jours « according to plan », on entre dans le vif du sujet, où chacun va devoir sortir ou trouver son meilleur tennis. Tout est à oublier, car dans ces matchs‐là, du jour au lendemain, quand l’instinct parle, ce qu’il s’est passé dans les trois matchs précédents n’a plus d’importance.
Roger Federer – Andy Murray à 20 heures
Il y a les statistiques, « le meilleur du monde des matchs en trois sets », GC 13, contre celui qui aborde les tournois du Grand Chelem comme personne. Si Federer réfléchit trop, l’Ecossais s’en délectera. Quand le numéro 2 mondial élaborera sa stratégie anti‐Federer, le numéro 1 devra jouer à l’instinct, l’attaque. S’il joue en troublant les cartes, en arrivant sur le court sur l’air « Do I really look like a man with a plan ? », Murray pourrait perdre le contrôle de ses nerfs, même si son flegme britannique est rarement mis à mal sur les courts en dur.
Novak Djokovic – Rafael Nadal à 01 heure
L’autre duel sera une revanche du match charnière de cette saison. La demi‐finale de Madrid où Rafael Nadal contre Novak Djokovic avait gagné 3–6, 7–6(5), 7–6(9), en sauvant trois balles de match. Depuis, l’Espagnol a souffert des efforts consentis pour ce tournoi à domicile, et en a payé le prix lourd perdant ses titres à Roland Garros et à Wimbledon, et sa place de numéro 1 mondial. Tandis que le Serbe a été traumatisé par cette défaite et a perdu le fil de son fabuleux tennis qu’il avait produit lors du printemps terrien. Rafa mène 14–4 dans les confrontations directes avec le Joker, mais sur une surface qui avantage le numéro 4 mondial, finaliste en 2008, il verra où il en est réellement face aux têtes d’affiche, car Berdych n’est ni Del Potro, ni Djokovic.
Publié le samedi 22 août 2009 à 16:59