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Une demie sinon rien !

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Jo‐Wilfried Tsonga et Rafael Nadal s’af­frontent pour une place en demi‐finale du Masters ce soir à Londres. Un choc indécis qui sent la poudre !

C’est le money time. Plus ques­tion de calculs, de sets gagnés, et de combi­nai­sons complexes. Ce soir, le vain­queur se quali­fiera pour les demi‐finales du tournoi des maîtres. Le perdant, défi­ni­ti­ve­ment éliminé, pourra faire ses bagages. 

Le contexte clai­re­ment établi, passons aux acteurs. Jo‐Wilfried Tsonga, 6e joueur mondial vit une période faste. Vainqueur de 16 des 21 derniers matches disputés, le Français est en confiance. Le bilan de ses débuts dans ce Masters est mitigé. Une défaite cédée sur une fin de match ratée face à Federer – alors qu’il y avait sans doute la place de faire mieux – et une victoire diffi­cile sur Mardy Fish. Dans ces deux rencontres, le Français a alterné le bon et le moins bon. Dans le bon, on retiendra sa capa­cité à puncher la balle en coup droit, sa volonté payante d’aller vers l’avant et sa réus­site au filet. En revanche, les sautes de concen­tra­tions répé­tées, les trop nombreux breaks concédés et un service plutôt incons­tants sont autant de points néga­tifs à pros­crire contre Nadal. Car face à l’Espagnol, il faudra abso­lu­ment tenir sur la durée, en s’employant à rester souve­rain sur ses jeux de service. Tsonga confirme : « Je crois que la clé sera de tenir mes jeux de service. Si j’y arrive, je vais pouvoir mettre beau­coup de pres­sion à Rafa sur le sien. » Rafa juste­ment, parlons‐en. 

L’Espagnol, numéro 2 mondial, revient d’une période d’inac­ti­vité d’un mois et demi. De retour à la compé­ti­tion cette semaine, il est encore en recherche de repères. Sa première victoire acquise à la bagarre cette semaine face à Fish lui a donné quelques certi­tudes. La leçon infligée par Federer avant‐hier en a sûre­ment balayé certaines autres. Méfiance tout de même car Nadal n’est pas du genre à se lamenter sur son sort. Gare à la réac­tion de l’animal blessé ! « Rafa est un cham­pion, il a de l’orgueil » observe Tsonga dans L’Equipe. « Avoir perdu contre Roger aussi sèche­ment, ça lui reste en travers de la gorge. C’est un peu comme à la chasse : t’as intérêt à toucher tout de suite le sanglier. Sinon, si tu le rates, tu prends tes jambes à ton cou… » L’image est origi­nale mais pour le moins explicite.

En clair, si Tsonga veut l’emporter ce soir, il devra abso­lu­ment coller au score. Ne pas laisser Nadal s’échapper dès les premiers jeux. Sur le plan tactique, il faudra évidem­ment jouer la carte offen­sive. A fond, sans complexe et avec convic­tion. Si la balance coups gagnants/fautes directes reste posi­tive, alors Tsonga aura sa chance. Finalement, c’est très simple. Il lui faudra jouer le même tennis qu’à Melbourne, lors d’une certaine demi‐finale en janvier 2008. Une réfé­rence qui pour­rait lui servir ce soir. Vivement que cela commence !


La source d’ins­pi­ra­tion de Tsonga :

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