En étant dominé en trois sets par Rafael Nadal (3−6, 7–6, 7–6 (9)), le Serbe a failli signer un sacré exploit. Il ne stoppe pas la série de 32 victoires d’affilée sur terre battue du numéro 1 mondial mais confirme que Nadal n’est pas imbatable sur l’ocre. Roland Garros s’annonce plus passionnant que prévu. Cette demi‐finale de plus de 3H50 a été une petit chef d’oeuvre !
A Monte Carlo, il avait pris le deuxième set avant de s’écrouler dans l’ultime manche. A Rome, il avait cédé en deux sets sans avoir démérité. A Madrid, il a pris le premier et n’a cédé qu’au bout d’un combat assez épique dans l’ultime manche, 11–9 dans le tie‐break après avoir eu trois balles de matches. Bref, Djokovic avance, à petit pas, mais ne parvient toujours pas à prendre le dessus. Solide comme jamais en revers mais oubliant quand même d’utiliser de temps en temps le slice, avançant sur son coup droit quand il en a l’occasion, le Serbe a livré une sacrée performance. Hélas, il a cherché trop souvent à faire tomber le numéro 1 mondial dans sa filière. En face, Rafael Nadal n’en demande pas plus. Car le bras de fer, les filières longues, il aime ça, c’est son « dada » même. Il reste que malgré cette défaite, le Serbe ouvre des perspectives. Pour lui, mais aussi pour tous les autres, enfin presque, tous ceux capables de tenir la distance. Et ils ne sont pas nombreux. On reviendra très vite sur ce match avec plus de précision, mais là, après 4 heures de match, on est un peu scotché !
Publié le samedi 16 mai 2009 à 20:28