Roger is back

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Vainqueur en deux sets en finale du tournoi de Madrid de Rafael Nadal (6−4, 6–4), Roger Federer signe un retour reten­tis­sant. Agressif, intrai­table au service, variant les effets, n’hé­si­tant pas à monter, Federer a donné une petite leçon au numéro 1 mondial. Il met fin à la série de 33 victoires de suite de l’Espagnol. C’est aussi le premier titre de la saison pour le Suisse, le 15e succès en Masters Series.

On atten­dait cela depuis long­temps ! Un Roger dyna­mique, tonique, porté vers l’avant, ne rentrant pas dans une filière longue. C’est sur son service que cela a été le plus criant avec une première balle plus qu’ef­fi­cace souvant enchaîné par une gifle en coup droit. « Je me sens bien ici, cette terre battue est rapide  » a expliqué le Suisse cette semaine. Il l’a confirmé ce dimanche face à un Nadal, quelque peu timoré, mais surtout cade­nacé dans une tactique à deux ou trois coups qui ne lui permet pas de se régler. Acculé par Djokovic, dominé par Federer, le tout à une semaine de Roland Garros, le numéro 1 mondial a vécu septs jours plus qu’ins­truc­tifs dans la fameuse « case magique ». Si on rajoute à cela, les nouvelles ambi­tions de Murray surtout sur la longueur d’un match en trois sets, et celles confir­mées de Djokovic, on se dit que « notre » Roland Garros peut être un sacré millé­sime. Pour Roger, cette victoire est aussi celle du travail, et de la persé­vé­rance, les larmes de l’Australie sont presque séchées. Jouant sur ses points forts, oubliant la surface, Roger n’a pas craqué, et il y avait de quoi, notam­ment dans l’ul­time jeu où comme à son habi­tude Rafa a mis une pres­sion extra­or­di­naire obte­nant deux balles de débreak avec notam­ment un double let assez « flip­pant ». Federer claquait fina­le­ment un ace sur sa deuxième balle de match, chapeau l’artiste !

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