En difficultés financières, le Moselle Open a été contraint de vendre à Taïwan après 14 éditions.
C’est une mauvaise nouvelle pour le tennis français. Comme l’explique Yvon Gérard (patron du tournoi) au Républicain Lorrain, le Moselle Open a été vendu à Taïwan pour une épreuve plus riche. « Taïwan montera le prize money à 800 000 €, soit une augmentation de 30 %. Au niveau des garanties, le nouveau propriétaire montera à 1 million alors que nous sommes à 200 ou 300 000 ! Le Moselle Open aurait dû passer son budget de 3 à 4 ou 4,5 millions pour pouvoir garder son standing et ne pas devenir un « 250 » avec le niveau d’un Challenger (…) Il était de mes responsabilités de le dire autour de moi : j’ai la certitude que l’arrêt est la bonne solution. Mais c’est un crève‐cœur. »
Yvon Gérard : « On n’a plus notre place sur le circuit mondial »
L’officialisation de la vente du Moselle Open à un futur tournoi asiatique confirme la triste réalité du milieu et les difficultés rencontrées par les épreuves européennes (récemment Valence a disparu du calendrier) et françaises. Montpellier était tout proche de ne pas renouveler son mandat, mais l’organisation y est parvenu pour trois ans. Un moindre mal. Nice, autre ATP 250, rencontre des problèmes et n’est pas sûr de rester dans l’Hexagone. Pour Yvon Gérard, il n’existait aucune solution : « Au niveau du budget, on est déjà au bas de l’échelle. Impossible de lutter. On n’a plus notre place sur le circuit mondial. » Vainqueur aux dépens de Dominic Thiem, Lucas Pouille restera comme le dernier lauréat. Et c’est fort regrettable pour une épreuve qui a sacré des joueurs comme Arnaud Clément, Ivan Ljubicic, Tommy Robredo, Novak Djokovic, Gilles Simon, Jo‐Wilfried Tsonga, Gaël Monfils…
Publié le dimanche 9 octobre 2016 à 10:02