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Le Paire la colère

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Benoît Paire était énervé au sortir de son huitième perdu face à Kohlschreiber à Metz. Très déçu, le Français a refusé de serrer la main à l’ar­bitre, avec lequel il n’est pas en bons termes. Il s’en est par la suite pris à l’ar­bi­trage mais aussi à l’ATP. Des mots durs qui risquent de faire jaser dans le monde du tennis.

« J’en ai rencontré des oufs, des vrais oufs, mais alors un joueur comme lui ! ». Ces mots sont signés Henri Leconte au micro de TennisPlayTV il y a quelques mois. « C’est un joueur talen­tueux, avec un sacré coup droit, un service assez parti­cu­lier, mais alors le problème c’est que le mec il a un moral… il ne faut surtout pas le toucher ou tu risques de prendre un pain dans la tronche ! Il est à fleur de peau ce mec là. Il faut arriver à le cana­liser ».

Ces paroles n’ont jamais été autant d’ac­tua­lité qu’au­jourd’hui. Benoît le « Père la colère » a fait un retour fracas­sant sur le plan média­tique hier. Face à Philipp Kholschreiber, le Français s’est incliné en huitièmes de finale au Moselle Open. Jusqu’ici, rien de bien choquant. Une défaite face à un joueur du Top 20 est loin d’être drama­tique. Mais pour­tant le 51e joueur mondial était en pétards, en furie, en rage après son match. Il a même refusé de serrer la main de l’ar­bitre du match. Forcément, les sifflets du public n’ont pas tardé à s’abattre sur le natif d’Avignon. Il s’est néan­moins expliqué en confé­rence de presse, non sans une très grosse pointe d’amer­tume. « Les gens ne savent pas que j’ai un conten­tieux avec cet arbitre (NDLR : l’Egyptien Magdi Somat). A Los Angeles, il m’a infligé un aver­tis­se­ment pour coaching. A chaque fois, cela se passe mal. Il y a des choses qui m’échappent dans les dési­gna­tions ». Une véri­table décla­ra­tion de guerre à l’ar­bitre. Pour se rendre compte de la haine du joueur envers l’Egyptien, il faut remonter à ce fameux épisode de Los Angeles. Alors qu’il se fait répri­mander lors de son match avec Michael Russel, Benoît Paire enchaîne avec un raté qu’on pour­rait presque quali­fier de volon­taire, comme pour exprimer sa rage envers les déci­sions arbi­trales. Un coup droit complè­te­ment loupé qui va se loger presque sur les juges de ligne derrière !

Mais le joueur fran­çais ne s’est pas arrêté là. Il s’est direc­te­ment attaqué aux instances de l’ATP. « Par ailleurs, je ne comprends pas l’ATP. Dimanche, on me dit que je passe tête de série car Granollers va se retirer. Mais on le menace d’une amende de 25 000 dollars. Résultat : aujourd’hui, il aban­donne ! Ca péna­lise tout le monde. Le tournoi, moi et le lucky loser (NDLR : le Français Josselin Ouanna) qui a attendu en vain ». Oui, le Français n’a pas sa langue dans sa poche quand il est en colère.

De là à crier au complot, n’aurait‐il pas tendance à aller beau­coup trop loin ?

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