AccueilMoselle OpenPaire : "Ça fait un moment que j'attends des victoires comme ça"

Paire : « Ça fait un moment que j’at­tends des victoires comme ça »

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Benoit Paire a été héroïque. Au terme d’une rencontre aux multiples rebon­dis­se­ments, l’Avignonnais signe un succès promet­teur face à David Goffin (7–6(3), 5–7, 7–6(7)) après avoir écarté une balle de match dans le jeu décisif du troi­sième set. Le Tricolore n’a jamais lâché.

Benoit, tu passes à quatre reprises à deux points du match et fina­le­ment c’est lui qui se procure la première balle de match…

C’était très compliqué, je suis allé la cher­cher loin en puisant au fond de moi‐même. Évidemment, si j’avais perdu, j’aurais été triste et énervé car je me serais dit que j’ai eu des occa­sions. Quand je vois mon atti­tude sur le court, les coups que je fais, la façon dont je me comporte, ce n’est que positif pour la suite. Arriver à faire un tel match face à David Goffin, j’en suis très fier. Dans les moments où j’ai des occa­sions, le public me soutient, c’est quelque chose que je n’avais pas eu ces derniers temps. Ça m’a fait chaud au cœur, j’en avais la chair de poule. Je ne sais pas si je mérite la victoire, mais je mérite d’avoir passé un tel moment avec le public.

Tu voulais être testé dans les moments diffi­ciles, ce match doit t’apporter des réponses ?

Je suis très satis­fait. Après, j’ai eu de la pres­sion et je ne peux pas dire l’inverse. J’ai paniqué sur certains moments et j’aurais pu prendre plus mon temps sur quelques services. Je suis juste heureux d’être en demi‐finales. On verra la suite, pour l’instant c’est une super victoire.

Es‐tu satis­fait de ton jeu dans les diffé­rents compartiments ?

Je suis content sur tous les points. Dans l’ensemble, mon service était plutôt bon. Oui, quand je suis stressé je l’envoie un peu trop devant. Pour sauver la balle de match ou me sortir de situa­tions déli­cates, j’ai servi des premières. Tous les voyants sont au vert. Mon revers, qui a toujours été une faci­lité et inné, faisait moins mal à mes adver­saires ces derniers temps. Je le prends beau­coup plus tôt, j’arrive à l’accélérer. Il fait plus de dégâts et pour mon jeu, ça m’aide.

Comment vois‐tu la suite du tournoi ?

Il ne faut pas mentir, je ne vais pas dire que je vois match par match. Je trouve qu’il y a un bon coup à jouer sur ce tournoi avec un tableau qui s’est ouvert. Je joue Basilashvili ou Istomin, deux joueurs que j’ai déjà battus. J’ai de mauvaises de stats sur mes demi‐finales, avec plusieurs élimi­na­tions consé­cu­tives (quatre en 2017). Alors, il va falloir remé­dier à ça pour faire une finale. Je suis très motivé sur cette fin de saison.

Ce match peut‐il t’aider pour ton image ?

Ce qui m’aide, c’est que je donne tout et que les gens s’en rendent compte. J’ai le droit de m’énerver, je sais que ce n’est pas bien de jeter sa raquette, mais j’assume car après les gens s’aperçoivent que je ne lâche rien. Je me bats jusqu’au bout. J’apporte du spec­tacle et je pense que c’est pour ça que les gens aiment me voir jouer.

Ému, Benoit Paire est revenu sur cette victoire qui pour­rait bien changer sa fin de saison…

Benoit Paire a expliqué comment la coupure après l’US Open lui avait permis de se remettre la tête à l’endroit…

En bonus track, la balle de match…

De votre envoyé spécial à Metz