AccueilOpen d'AustralieFederer : "Le match qu'il me fallait ?"

Federer : « Le match qu’il me fallait ? »

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Roger Federer savoure sa victoire en quarts de finale de l’Open d’Australie. Le Suisse a battu Jo‐Wilfried Tsonga, 7–6(4) 4–6 7–6(4) 3–6 6–3, en 3h34. En confé­rence de presse, il s’est montré satis­fait et concentré, mettant l’ac­cent sur l’im­por­tance d’un tel succès, plutôt que sur les impli­ca­tions d’un match en cinq sets.

Vous êtes satis­fait de votre jeu et de votre réac­tion au début du cinquième set ?

C’était vrai­ment un match diffi­cile dès le début. Il y a eu beau­coup de hauts et de bas de part et d’autre. Plus de hauts que de bas, parce que nous avons toujours bien joué pour revenir dans le match. Dans le cinquième, vous ne savez jamais comment ça va tourner. C’est alors qu’il faut élever encore un peu son niveau. J’ai été capable de le faire et d’avoir ce premier break. J’ai eu des oppor­tu­nités, c’était serré. J’ai dû rester patient et bien jouer jusqu’à la fin. Je suis vrai­ment content, c’était un bon match. J’en ai profité. Ca aurait pu finir en quatre sets ou en trois. J’aurais pu le perdre. Au final, je suis juste content d’avoir gagné en cinq !

Comment ça va sur le plan physique ?

Tout va bien. Evidemment, ce soir, ça n’avait rien à voir avec le reste de la semaine. C’est impor­tant de bien récu­pérer et de se reposer. J’ai déjà fait quelques massages, là, pour récu­pérer. Je me sens plutôt bien, même s’il va falloir que je fasse atten­tion. Jo s’est montré très pres­sant aujourd’hui, il a joué de manière très agres­sive, il m’a forcé à me battre et à jouer une balle supplé­men­taire à chaque fois. Mais je l’ai bien fait. Je me déplace bien depuis ces deux dernières semaines. D’ailleurs, le fait de ne pas avoir joué de tour­nois de prépa­ra­tion avant l’Open d’Australie, ça pouvait être piégeur ce soir, parce que ça faisait long­temps que je n’avais pas disputé un match comme celui‐ci. Donc je suis heureux de m’en être sorti.

Vous avez travaillé sur votre défense ?

Aujourd’hui, le tennis est vrai­ment devenu un jeu de dépla­ce­ment avec le ralen­tis­se­ment des surfaces et les joueurs qui se déplacent de plus en plus vite. C’est vrai­ment impor­tant de pouvoir s’appuyer sur de bonnes qualités défen­sives. Je n’ai pas vrai­ment travaillé sur ma défense, mais j’ai eu quelques semaines d’entraînement. Et l’entraînement est bon, sur ce plan, ça vous permet de vous sentir en forme sur le court, plus fort et plus en confiance. Vous y croyez et vous jouez mieux et ça s’entretient avec les bonnes perfor­mances que vous pouvez avoir dans un tournoi. Je ne sais pas ce qu’ont fait les autres pendant l’intersaison, mais, moi, de mon côté, j’ai travaillé très dur. Aujourd’hui, je suis heureux de ma forme physique et de la manière dont je me déplace.

Qu’est-ce qui fait de votre riva­lité avec Andy Murray une riva­lité particulière ?

J’ai toujours aimé l’affronter. On a eu des matches très durs dans des périodes très courtes. Ca m’est arrivé de le jouer trois ou quatre fois l’espace d’un mois ou deux, il me semble, avec plusieurs défaites d’affilée. Ca a été plutôt dur à supporter. Mais j’aime bien nos rencontres parce que c’est toujours très tactique. Ce ne sont pas des matches figés, sans varia­tions. Il va vous faire douter et prati­quer un jeu très diffé­rent des autres gars. Ca fait plaisir de ne pas jouer toujours les mêmes points, d’avoir un peu de varia­tion. Maintenant, ça a changé un peu, parce qu’il joue plus offensif. Les rallies ne sont plus aussi longs. Mais ma riva­lité avec Andy, c’est plus une riva­lité de demi‐finales, parce qu’il me semble l’avoir affronté plus à ce stade qu’en finale, notam­ment lorsque Rafa et moi‐même étions numéros un et deux. A Wimbledon et aux JO, c’était sympa, d’ailleurs, de jouer enfin une finale ensemble.

Vous n’avez jamais perdu contre Andy dans un match en Grand Chelem…

Maintenant que vous le dites, c’est vrai que ça me revient. Mais je n’entre pas sur un court dans cet état d’esprit, en me disant : c’est bon, je n’ai jamais perdu contre lui en Grand Chelem. Il m’a battu telle­ment de fois, il m’a même battu plus de fois que je ne l’ai, moi, battu. Mais je suis content de vous entendre me donner des nouvelles posi­tives ! (Rires) J’essaierai de m’en rappeler, mais ça ne devrait pas jouer un grand rôle dans notre match à venir…

Vous dites que faisait long­temps que vous n’aviez pas disputé un long match comme aujourd’hui. C’est un avan­tage pour Andy Murray de n’avoir joué que des matches en trois sets ?

Je préfé­re­rais être à sa place, c’est sûr. Je crois qu’il n’a pas perdu de set, c’est ça ? C’est exac­te­ment la manière dont vous voulez vous atta­quer à une demi‐finale, à mon sens. Mais il y a aussi des choses posi­tives à ressortir d’une rencontre en cinq manches. J’ai vrai­ment bien joué aujourd’hui, mais il y a des moments où j’aurais pu mieux me débrouiller. Je me suis battu et ça me donne de la confiance. J’ai été présent physi­que­ment, j’ai été concentré jusqu’à la fin. Vu que je n’ai pas joué de tour­nois de prépa­ra­tions, j’avais peut‐être besoin de ce match en cinq manches pour bien me mettre dans le rythme des demi‐finales. Mais je me trompe peut‐être. Le temps me le dira.

Quel programme pour demain ? Vous avez beau­coup joué en night session cette semaine…

Oui, ça fait deux semaines que je rate le petit déjeuner, sérieu­se­ment. Je suis allé au lit à trois heures du matin tous les jours et me suis réveillé à midi à chaque fois. Ce n’est pas terrible. J’aime jouer sur la Rod Laver Arena, mais, quelques fois, j’aurais préféré jouer en session de jour, pour pouvoir avoir un rythme de vie plus normal. Aller au lit à trois heures du matin et se lever à midi, ce n’est pas ce que vous êtes supposé de faire. Tant pis, ça va conti­nuer à être comme ça quelques jours encore. Mais je serai content de retrouver un rythme normal. Là, ce soir, je suis parfai­te­ment dans les temps. Je vais me coucher vers 3h40 ou 4h et je me lèverai vers 13h00. C’est okay, je le supporte. Je vais essayer de bien dormir, de faire des étire­ments, des massages et, ensuite, revenir sur le court en espé­rant bien jouer.