Une finale Nadal‐Djokovic est‐elle inévitable ? C’est la question que l’on s’est posée, aujourd’hui, à Welovetennis. Alors que Roger Federer s’attaque à un tableau monstrueux, qu’Andy Murray nous laisse dans l’incertitude, de retour après son opération au dos, que David Ferrer ne nous semble pas avoir les armes pour renverser Novak Djokovic, l’interrogation semble légitime. Cette finale entre le Majorquin et le Serbe, entre le numéro un et le numéro deux, semble se profiler sans aucune contestation possible. Aucune ? Pas si sûr, en fait. Débat, certes de comptoir, autour d’un verre de rouge, mais débat tout de même.
Oui, c’est irrémédiable
Par delà la réalité du classement qui confère à Novak Djokovic et Rafael Nadal le statut de leaders incontestés et incontestables du tennis mondial, il y a aussi celle d’une lutte d’égos qui dépasse à peu près tout. Depuis des mois et des mois, ces deux là se tirent constamment la bourre. Sur les quatre Grand Chelems, seul Andy Murray a su tirer son épingle du jeu en profitant d’un coup de moins bien du Majorquin et de son envie débordante d’aller décrocher le seul titre qu’il enviait de toute son âme et l’autre qui devait débloquer son compteur. Autrement, ils sont au‐dessus, bien au‐dessus. Et la récente prise de pouvoir de Rafa aux dépens de Nole au classement ATP n’est pas là pour arranger quoique ce soit !
Le Serbe tient beaucoup à cette place de numéro un. Il y est très attaché… Ses échecs consécutifs à Roland Garros, Wimbledon et l’US Open – tous trois en finale ou en demie – l’ont rendu encore plus tenace. Résultat ? Il est invaincu depuis sa défaite face à son rival à Flushing Meadows et arrive à Melbourne avec le statut de triple tenant du titre. De quoi donner faim. Du côté de Nadal, le besoin d’asseoir encore plus son autorité passerait par une finale en Australie. C’est bien simple, il n’a rien à perdre à par son honneur. Et malgré la bonne volonté de ses adversaires, même en dedans, il semble indestructible. Sans vouloir manquer de respect à Dimitrov, Murray et Federer, qui sont ou peuvent être ses adversaires à venir, ils ont un train de retard que seul une blessure inopinée de l’Espagnol pourrait remettre en cause. Djokovic‐Nadal, c’est LA finale attendue… et c’est celle qui aura lieu.
Simon Alves
Pas si sûr…
C’est presque le vœu pieu d’un amoureux du jeu sous toutes ses formes, dans toute sa variété. Non que les finales Nadal‐Djokovic ne m’emballent pas, mais j’aimerais voir les choses évoluer et de nouveaux visages. Et j’y crois ! Selon moi, beaucoup se jouera en quarts. Bien entendu, il ne faut pas vendre la peau de l’ours – et je vous laisse terminer. Mais deux gars vont jouer le rôle de facteurs X : Grigor Dimitrov et Stanislas Wawrinka. Peut‐être ceux qui semblent les moins armés, mais deux joueurs qui laissent planer l’incertitude. Qui sont capables de tout. Dimitrov semble avoir passé un cap, cette semaine. Bien sûr, il n’a qu’un gros match référence à son actif, à Melbourne, sa victoire sur Raonic. Mais c’est peut‐être la première fois qu’il atteint ce niveau de constance dans le jeu. Par ailleurs, nous parlons ici d’un mec qui a poussé Nadal dans ses derniers retranchements sur terre et a battu Djokovic, en 2013. Comme l’affirme avec verve et certitude une personne du milieu : « Il a des chances de foutre le bordel. S’il gagne le premier set contre Nadal, ça peut partir en sucette et aller en cinq sets. » Evidemment, cela dépendra aussi de Rafa : jouera‐t‐il comme face à Monfils ou comme face à Nishikori ? Puis, en cas de succès difficile du Majorquin, il faudra encore battre Andy Murray ou Roger Federer. Quand on voit ses performances souvent en dents de scie à Melbourne, on peut envisager – modérément, oui – une surprise.
Dans l’autre moitié du tableau, ce sera d’abord à Stan de bousculer les lignes. Il paraît improbable d’imaginer un scénario comme l’année dernière, je l’accorde. Mais, en 2013, l’Helvète a montré qu’il était capable de rendre une partie complètement dingue et de faire douter les plus grands. Il faudra tenir le coup physiquement, mais il a forcément bossé toute l’intersaison en ayant, en tête, ce type de grands événements. Être prêt pour ces matches où se nouent les plus belles histoires. Avec, derrière lui, Tomas Berdych ou David Ferrer qui tenteront leur chance. Pour le coup, je ne les imagine pas trop renverser le numéro deux mondial, mais je m’attends à tout. Berdych peut avoir cette folie qui déplace des montagnes. Ferrer a déjà prouvé qu’il ne pouvait pas être ignoré dans les tournois majeurs. Let’s see. Mais je suis confiant. Enfin, pas trop quand même (sourire)…
RCV
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Publié le lundi 20 janvier 2014 à 18:23