A Melbourne, en demi‐finale, Rafael Nadal s’impose sans forcer face à un Roger Federer décevant, en trois petis sets, 7–6 6–3 6–3. L’Espagnol jouera le titre face à Stanislas Wawrinka, dimanche. Bravo !
C’est toujours la même rengaine entre ces deux‐là. Rafael Nadal pilonne le revers à une main de Roger Federer. Et Federer, s’il n’est pas dans la plus grande confiance, voit son jeu se déliter et son mental s’effriter peu à peu. C’est ce qui s’est encore passé aujourd’hui, dans cette demi‐finale, à Melbourne. Pourtant, le Suisse, malgré la crispation, avait montré de belles intentions en début de partie. Il monte plusieurs fois au filet, on sent qu’il a une petite idée en tête… Oui, mais voilà. Le baromètre de la forme de Rafa, c’est ce fameux coup, ce passing en bout de course quand l’adversaire est à la volée. Et, ce vendredi, le baromètre était au beau fixe. Après avoir calmé Roger avec deux‐trois de ces passings, l’Espagnol a vu son adversaire s’effondrer peu à peu.
Ciel, ce passing en bout de course…
Ce sont d’abord ces intentions qui disparaissent. Federer cesse de monter et s’engage dans des bras de fer en fond de court. Erreur. Il ne tient pas la route. Puis, le revers lâche complètement. Saoûlé de frappes sur son coup faible, il enchaîne les fautes et les « mi‐duf’ ». Enfin, le mental se désagrège complètement et de manière impressionnante. Roger s’agace, s’en prend à l’arbitre, se plaint des cris de Nadal. Frustré, il perd confiance. Et ne s’imagine plus, à un seul instant, remporter cette rencontre. Résultat : les jambes ne bougent plus, il rate des coups faciles, même du côté droit, son point fort. Il monte à la volée, mais tape dans le filet. Bref, cela fait 50 fautes directes au total. Et pas un seul instant où l’Helvète a semblé en mesure de vaincre son adversaire.
Federer lâche complètement l’affaire
Il faut dire que ce dernier n’aurait été facile à battre pour personne, aujourd’hui. Sans être transcendant, il s’est montré parfaitement efficace, même s’il s’est fait un peu peur en ne convertissant que quatre de ses 14 balles de break. On a déjà mentionné sa qualité de passing exceptionnelle. Mais sa lecture du service de Federer ne l’a pas moins été. Le Suisse a passé 66% de premières, mais Rafa n’a pas donné l’impression d’être gêné outre mesure. Et a donc pu mettre une pression constante sur chaque mise en jeu, jusqu’à faire craquer son vis‐à‐vis. Malgré une certaine nervosité de temps en temps, des coups faciles ratés comme face à Dimitrov, un premier set très médiocre, il n’a jamais lâché et a bien mieux fini qu’il n’avait commencé.
Bref : le match n’a pas eu lieu. Rafael Nadal était trop fort. Ce coup droit de gaucher qu’il joue sur le revers de Federer… Si long, si lifté, si régulier que le Suisse ne peut plus faire grand chose. La messe est dite : 7–6(4) 6–3 6–3, en 2h30. Le Majorquin peut un peu plus tutoyer l’histoire face à Stanislas Wawrinka dimanche. En cas de titre, il égalerait Pete Sampras avec 14 trophées du Grand Chelem. Impressionnant.
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Publié le vendredi 24 janvier 2014 à 12:18