Novak Djokovic revient sur sa victoire (6÷1 7⁄6 6⁄1) face à Tomas Berdych avant d’évoquer sa demi‐finale face à Roger Federer.
Vous avez eu quelques difficultés dans le second set. Le reste, c’étaient des vacances.
Je ne crois pas que ce soit le bon mot. J’ai dû me battre pour gagner chaque jeu. J’ai vraiment très très bien joué dans le premier et le troisième set. Dans le second, il y a eu des hauts et des bas. J’ai fait quelques fautes, j’étais un peu trop passif et je lui ai donné l’opportunité de revenir. Mais globalement, je suis très satisfait de mon match. Le tie‐break du second set était sûrement la clé du match. S’il égalise à un set partout, c’est un match totalement différent. Tandis que deux sets zéro, l’avantage devient considérable.
Etes‐vous satisfait d’être à ce stade de la compétition ?
Bien sûr. Je suis vraiment content. Je ne savais pas si je serais bien préparé en arrivant ici parce que l’inter‐saison a été vraiment courte après la finale de la Coupe Davis. Gagner cette finale avec toute l’équipe, toute la nation, a été vraiment spécial pour moi. J’ai pu construire ma confiance là‐dessus. Et j’ai tout de suite bien joué à Perth en début d’année, mieux que ce à quoi je m’attendais. En arrivant ici, je me savais physiquement préparé et mentalement motivé pour faire un résultat. Jusqu’ici, tout roule. Ce soir, c’était un vrai test parce qu’il est numéro 6 mondial. Mais cela fait maintenant deux mois que je joue mon meilleur tennis. Je n’ai donc rien à perdre contre Federer. Nous savons tous ce qu’il est. Mais je dois croire en moi pour gagner ce match.
Comment faites‐vous pour rester frais mentalement ?
Le titre en Coupe Davis m’a donné beaucoup de confiance. Il m’a motivé pour revenir et gagner plein d’autres matches. J’ai le sentiment que je recommence à jouer mon meilleur tennis depuis les 5, 6 derniers mois. J’ai beaucoup plus d’expérience. Physiquement, je suis prêt. J’ai plus de variété dans mon jeu. Mon service va beaucoup mieux également, ce qui est très encourageant dans la mesure où c’était un problème pour moi ces 12 derniers mois. En fait, ce titre en Coupe Davis m’a donné faim. J’ai faim d’autres succès.
Est‐ce que ça veut dire que vous entrerez sur le court jeudi encore plus fort qu’en demi‐finale à New York ?
A Flushing, j’ai joué un grand match. Federer est un joueur très agressif, peut‐être le plus agressif du circuit. Il faut donc être patient, varier son jeu et le sortir de sa zone de confort. J’ai joué tellement de fois contre lui ! Il connait parfaitement mon jeu, aussi bien que je connais le sien. Nos 5 derniers matches ont été très serrés excepté celui du Masters. Jeudi, ce sera une demi‐finale de Grand Chelem. C’est le genre de match parfaitement imprévisible. Mais j’ai gagné mon unique Grand Chelem à Melbourne. J’adore l’atmosphère et les conditions de cette Rod Laver Arena. Alors si je joue bien…
C’est du 50–50 contre Federer ou êtes‐vous l’outsider ?
Je ne peux pas comparer mon palmarès au sien. Bien sûr, c’est le grand favori, avec Nadal, pour gagner ce tournoi. Ce sont les 2 meilleurs joueurs du monde. Mais je dois entrer confiant sur le court, avoir la bonne attitude. C’est la seule chance que j’aie de battre Roger ou Rafa. Il n’y a pas d’autres moyens. Si tu rentres sur le court juste pour essayer de jouer ton meilleur tennis, tu ne mérites pas d’être là. Et ce pour la simple raison que l’issue du match n’aura rien de positif.
On dit souvent que le plus important contre Roger est de ne pas le laisser s’échapper au score. Quand il s’envole, il est très dur à arrêter.
Absolument. C’est certain qu’il faut bien commencer. Il faut essayer de le tenir au score et de lui faire comprendre que vous êtes là pour gagner.
Comment décririez‐vous votre relation avec Roger ?
Nous sommes rivaux mais avons un grand respect l’un pour l’autre.
Publié le mardi 25 janvier 2011 à 13:59