AccueilOpen d'AustralieDjokovic : "Je dois y croire, c'est ma seule chance"

Djokovic : « Je dois y croire, c’est ma seule chance »

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Novak Djokovic revient sur sa victoire (6÷1 76 61) face à Tomas Berdych avant d’évo­quer sa demi‐finale face à Roger Federer.

Vous avez eu quelques diffi­cultés dans le second set. Le reste, c’étaient des vacances.

Je ne crois pas que ce soit le bon mot. J’ai dû me battre pour gagner chaque jeu. J’ai vrai­ment très très bien joué dans le premier et le troi­sième set. Dans le second, il y a eu des hauts et des bas. J’ai fait quelques fautes, j’étais un peu trop passif et je lui ai donné l’op­por­tu­nité de revenir. Mais globa­le­ment, je suis très satis­fait de mon match. Le tie‐break du second set était sûre­ment la clé du match. S’il égalise à un set partout, c’est un match tota­le­ment diffé­rent. Tandis que deux sets zéro, l’avan­tage devient considérable.


Etes‐vous satis­fait d’être à ce stade de la compétition ?

Bien sûr. Je suis vrai­ment content. Je ne savais pas si je serais bien préparé en arri­vant ici parce que l’inter‐saison a été vrai­ment courte après la finale de la Coupe Davis. Gagner cette finale avec toute l’équipe, toute la nation, a été vrai­ment spécial pour moi. J’ai pu construire ma confiance là‐dessus. Et j’ai tout de suite bien joué à Perth en début d’année, mieux que ce à quoi je m’at­ten­dais. En arri­vant ici, je me savais physi­que­ment préparé et menta­le­ment motivé pour faire un résultat. Jusqu’ici, tout roule. Ce soir, c’était un vrai test parce qu’il est numéro 6 mondial. Mais cela fait main­te­nant deux mois que je joue mon meilleur tennis. Je n’ai donc rien à perdre contre Federer. Nous savons tous ce qu’il est. Mais je dois croire en moi pour gagner ce match.

Comment faites‐vous pour rester frais mentalement ?

Le titre en Coupe Davis m’a donné beau­coup de confiance. Il m’a motivé pour revenir et gagner plein d’autres matches. J’ai le senti­ment que je recom­mence à jouer mon meilleur tennis depuis les 5, 6 derniers mois. J’ai beau­coup plus d’ex­pé­rience. Physiquement, je suis prêt. J’ai plus de variété dans mon jeu. Mon service va beau­coup mieux égale­ment, ce qui est très encou­ra­geant dans la mesure où c’était un problème pour moi ces 12 derniers mois. En fait, ce titre en Coupe Davis m’a donné faim. J’ai faim d’autres succès. 

Est‐ce que ça veut dire que vous entrerez sur le court jeudi encore plus fort qu’en demi‐finale à New York ?

A Flushing, j’ai joué un grand match. Federer est un joueur très agressif, peut‐être le plus agressif du circuit. Il faut donc être patient, varier son jeu et le sortir de sa zone de confort. J’ai joué telle­ment de fois contre lui ! Il connait parfai­te­ment mon jeu, aussi bien que je connais le sien. Nos 5 derniers matches ont été très serrés excepté celui du Masters. Jeudi, ce sera une demi‐finale de Grand Chelem. C’est le genre de match parfai­te­ment impré­vi­sible. Mais j’ai gagné mon unique Grand Chelem à Melbourne. J’adore l’at­mo­sphère et les condi­tions de cette Rod Laver Arena. Alors si je joue bien…


C’est du 50–50 contre Federer ou êtes‐vous l’outsider ?

Je ne peux pas comparer mon palmarès au sien. Bien sûr, c’est le grand favori, avec Nadal, pour gagner ce tournoi. Ce sont les 2 meilleurs joueurs du monde. Mais je dois entrer confiant sur le court, avoir la bonne atti­tude. C’est la seule chance que j’aie de battre Roger ou Rafa. Il n’y a pas d’autres moyens. Si tu rentres sur le court juste pour essayer de jouer ton meilleur tennis, tu ne mérites pas d’être là. Et ce pour la simple raison que l’issue du match n’aura rien de positif.


On dit souvent que le plus impor­tant contre Roger est de ne pas le laisser s’échapper au score. Quand il s’en­vole, il est très dur à arrêter.

Absolument. C’est certain qu’il faut bien commencer. Il faut essayer de le tenir au score et de lui faire comprendre que vous êtes là pour gagner.


Comment décririez‐vous votre rela­tion avec Roger ?

Nous sommes rivaux mais avons un grand respect l’un pour l’autre.