AccueilOpen d'AustralieDjokovic: "Le loup a très faim"

Djokovic : « Le loup a très faim »

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Comme à l’ac­cou­tumée, Novak Djokovic a régalé la presse à Melbourne. Auréolé d’un sixième titre à l’Open d’Australie, le numéro un mondial était tout sourire en confé­rence de presse, analy­sant la finale et tout ce qui a entouré le beau duel dont il est sorti vain­queur. Extraits.

Sur son début de rencontre, presque parfait
« Je pense que j’ai très bien débuté la rencontre, comme je l’ai fait en demies contre Roger, avec très peu de choses qui n’al­laient pas. Je me suis montré très agressif et j’ai joué de la manière dont je voulais le faire contre Andy. J’ai parfai­te­ment suivi mon plan de jeu pendant un set et demi. J’ai réussi à breaker dans le second, et j’ai senti qu’il était en‐dedans depuis la ligne de fond. Ça m’a permis de prendre les choses en main et de contrôler les échanges. J’avais le temps de faire ce que je voulais. »

À propos d’un Andy Murray se remet­tant dans le sens du jeu
« Il a commencé à mieux servir, et il est revenu dans la partie. Le deuxième set s’est joué sur quelques points, comme le troi­sième. Je pense que j’aurai pu mieux faire sur mes jeux de service quand j’avais un break d’avance. Mais féli­ci­ta­tions à lui pour s’être battu et d’avoir montré qu’il était l’un des meilleurs joueurs au monde. Il m’a vrai­ment fait travailler ! Il y a eu de long rallies, de longs échanges… On était à bout de souffle sur la fin des deuxième et troi­sième manches. Mais c’est ce à quoi on s’at­ten­dait ! Comme je le disais, je suis entré sur le court en me disant que je devais être patient et que je devais construire les points. J’ai essayé de prendre les initia­tives et d’être le plus agressif. Ça n’a pas toujours été possible car il a changé de tactique et il a mieux joué dans le troi­sième, j’ai juste trouvé la solu­tion sur les gros points. »

Quant à l’in­dé­fec­tible soutien du public austra­lien, Djokovic et dythirambique
« C’était incroyable ! Honnêtement, je ne m’at­ten­dais pas à ça. Je ne savais pas ce à quoi m’at­tendre. Beaucoup de fans n’avaient pas de billets et ne pouvaient pas voir le match en tribunes, donc ils sont restés sur la place centrale. Ils m’ont attendu. Je suis très recon­nais­sant du soutien dont ils ont fait preuve, une chose que je prenais pas pour acquise. J’ai eu la chance de soulever le trophée pour la sixième fois, mais je n’avais encore jamais vécu un tel soutien après la rencontre. »

Sur un sixième titre histo­rique à Melbourne, et la signi­fi­ca­tion qu’il revêt
« Bien sûr, chaque titre en Grand Chelem signifie beau­coup pour moi. Surtout aujourd’hui, puisque j’ai réussi à faire quelque chose d’his­to­rique en égalant les six titres de Roy Emerson. Je suis très honoré de voir mon nom au niveau de légendes de notre sport comme Bjorn Borg ou Rod Laver. Je ne peux pas mentir en disant que je n’y ai pas pensé… C’était dans un coin de ma tête ! Ça m’a servi de moti­va­tion, j’en faisais encore plus une prio­rité que de jouer mon meilleur tennis. J’ai essayé de ne pas trop me foca­liser là‐dessus, mais c’était quelque chose d’en­cou­ra­geant, de positif, et un objectif. »

Sur ses ambi­tions pour les prochaines échéances, alors qu’un jour­na­liste le compare à un loup
« Le loup a très faim. Mais le loup a besoin de prendre quelques repas avant d’ar­river à Paris. Roland, c’est le dessert. »