Gilles Simon est sorti vainqueur de son marathon face à Daniel Brands, au premier tour de l’Open d’Australie. Après 4h26 de match, il s’est imposé 6–7 6–4 3–6 6–3 16–14 lors même qu’il était incertain avant son match. En conférence de presse, Gilou est apparu heureux, mais confirme qu’il n’est pas guéri de son problème au pied…
Vous pouvez nous parler de votre décision de jouer aujourd’hui alors que vous étiez incertain depuis votre blessure à Kooyong ?
J’ai juste fait de mon mieux pour être prêt pour ce match. J’étais vraiment dans un sale état après Kooyong, samedi. Je pense que j’ai vraiment été chanceux de voir ma cheville récupérer aussi vite. C’était quand même vraiment limite pour jouer aujourd’hui. C’est toujours une décision difficile à prendre. Cette fois‐ci, j’ai été assez chanceux. J’aurais aussi bien pu perdre 6–2 6–1 6–1 et avoir un sentiment bien différent à la fin. Je n’avais qu’un appel à passer. J’ai dit : okay, ce n’est pas facile maintenant que tout le monde m’a vu avec les béquilles. Si je joue et que je suis ridicule, personne ne dira du bien de moi… Mais bon. Je ne fais pas attention à ce genre de choses. Moi, j’ai vu le gars que j’affrontais. Je savais qu’il avait un bon service. Je savais aussi qu’il était plus faible en retour donc que j’allais pouvoir servir correctement. D’ailleurs, je n’ai jamais autant servi d’aces dans un match ! Je savais qu’il faisait 40°C. Je me suis dit : on ne sait jamais, vas‑y, tout peut arriver. J’y suis allé et j’ai été chanceux.
Vous avez joué sans douleurs ?
Oh non, je suis bien loin de jouer sans douleurs, non, ça fait vraiment mal quand même. Mais, sur le court, je me suis vraiment concentré sur ce que j’avais à faire. Quand il m’a breaké après le troisième jeu, j’ai pensé que ça allait être difficile. Mais finalement il s’est tendu et j’en ai bien profité. J’ai joué beaucoup de services‐volées. Je sentais que je ne pouvais pas courir en fond du court, donc j’ai essayé de raccourcir les échanges, de casser le rythme, de ne mettre aucun rythme dans ce match. Les conditions m’ont aidé, parce que, quand il fait 40°C, , on rate beaucoup plus, on se déplace tous plus lentement. J’ai réussi à jouer relâché, à être concentré sur ce que j’avais et ce que je pouvais faire. Et puis j’ai eu de la chance, parce que je pense qu’il aurait pu gagner 15 fois ce match.
« Je suis loin de jouer sans douleurs »
Mené deux sets à un, vous avez pensé à abandonner ?
Non. J’avais décidé de jouer et de voir ce qu’il se passait. Même si j’avais perdu 6–1 dans le quatrième. Réussir à gagner un set 7–6 en me sachant en mauvaise forme, ça m’incitait à penser : okay, j’ai une chance, j’ai une chance de gagner un autre set, de lui mettre la pression, quelque chose… Si je perds, au final, ça ira, je m’y attends depuis le début. C’est ce qui m’a permis de jouer si relâché, c’était très important parce que, pour lui, le match était compliqué, dur. A chaque fois qu’il frappait il tentait le point gagnant, je crois qu’il en a joué 111, de points gagnants… Jouer quelqu’un de très relâché comme je l’étais, ce n’est jamais facile. Il a eu beaucoup d’occasions, il a eu son destin entre ses mains et, au final, il a perdu ce match. Il doit être plutôt déçu.
Vous avez souffert des conditions de jeu ?
Les conditions étaient bonnes pour ce que je voulais faire sur le court. J’avais besoin de conditions de jeu rapides. Je ne voulais pas courir. Je savais que mon service serait efficace, du coup. C’était bien pour lui aussi, mais, à partir delà, il n’y a pas de raisons. J’ai vu les matches sur les autres courts, avec le vent et tout, c’était très difficile de jouer. Mais c’était exactement ce qu’il me fallait et ça m’a beaucoup aidé. Je voulais qu’il se sente tendu, mal, qu’il n’ait pas de rythme et ça a marché.
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Publié le mardi 14 janvier 2014 à 14:53