C’est terminé, « torché » diront les plus vulgaires. Roger Federer a balayé Jo‐Wilfried Tsonga 6–2 6–3 6–2, en 1h28 de jeu.
Rod Laver Arena. 9h30. Roger Federer et Jo‐Wilfried Tsonga entrent sur le court. L’on s’installe dans les chaumières, bien au fond de son canapé, l’on se frotte les mains à l’idée d’un bon match… Sans y croire vraiment, l’on nourrit le secret et chauvin espoir d’une certaine résistance. 11h03. Jo‐Wilfried Tsonga et Roger Federer sortent du court. Le premier, hébété et abruti, le second satisfait, sans plus. On se lève du divan, on oublie et on passe à autre chose.
1h30 d’entraînement pour le numéro 1 mondial. Jo a été dominé de la tête et des épaules – et la métaphore reste faible. Il n’y a pas eu de match entre les deux joueurs. Roger était à son niveau : services solides, coups droits décroisés près des lignes, coups de fusil de l’autre côté, pilonnage en revers, petits slices, grosses frappes, par ici mesdames, par là‐bas messieurs, au‐revoir et au plaisir. Jo, de son côté, n’était pas au niveau. Le Français n’a trouvé aucune solution, pas assez tranchant en coup droit, particulièrement faible en revers, bien peu performant au service.
Plus qu’une leçon de jeu, c’est une leçon d’intelligence qu’a dispensé Roger Federer. Insistant sur le côté faible de Tsonga pendant cette courte heure et demi, il a constamment empêché le Français de contrôler l’échange. Jo, lui, n’a rien tenté pour le contrer. On aurait aimé le voir monter au filet, enchainer service‐volée… En espérant la faute de Federer, peut‐être serait‐il même parvenu à remporter un set ! Qui sait…
Dure réalité. Roger : 78% de points gagnés sur son service ; 41% en retour ; 33 points gagnants ; 13 fautes directes ; 5 breaks réalisés pour 10 occasions. Jo : 59% de points gagnés sur son service ; 22% en retour ; 21 points gagnants ; 27 fautes directes ; 0 break réalisé pour 0 occasion. Le numéro un mondial gagne par KO.
Huitième finale de Grand Chelem consécutive pour Roger Federer. 22ème finale dans ces tournois majeurs. Dimanche, le numéro un mondial retrouve Andy Murray, l’une de ses bêtes noires. Pour le moment, on attend surtout les explications de Jo‐Wilfried Tsonga. Blessure ? Fringale ? Ou seule médiocrité ?…
Publié le vendredi 29 janvier 2010 à 11:41