Déçu mais serein, Andy Murray revient sur sa défaite en finale de l’Open d’Australie. L’Ecossais ne se fait visiblement pas une montagne de son incapacité actuelle à décrocher un premier titre en Grand Chelem.
Ce doit être dur pour vous…
C’est déjà mieux que l’an passé. Pourquoi ? Je ne sais pas. J’étais dans un bien plus sale état il y a un an. C’est comme ça. Cela dit, ça reste dur et décevant. Mais Novak a incroyablement bien joué.
Est‐ce que vous aviez le sentiment que vous pouviez retourner le match ?
Il faut toujours essayer de trouver une solution pour revenir dans le match. On doit toujours s’accrocher et y croire. Mais ce soir, il a défendu de manière incroyable. Il a réussi à me planter sur quelques lobs qui ont atteri sur la ligne de fond de court et quelques passings. C’était donc très difficile de trouver des coins du court où il n’était pas pour gagner des points. Regardez, je l’ai breaké deux fois dans le 3e set et j’ai quand même pris 6/3… J’ai essayé de trouver une solution mais bon… Il a fait un grand match. Il a notamment très peu raté. Ce n’est pas comme si j’avais fait des tas de fautes à l’échange ou en retour. J’ai d’ailleurs vu les stats, il n’a pas fait beaucoup plus de points gagnants que moi. C’est juste qu’il a fait un peu moins de fautes et très bien défendu.
Vous ne vous êtes visiblement pas aussi bien déplacé que lors des précédents tours. Étiez‐vous dans le dur physiquement ? Y avait‐il une blessure ?
Non. C’est vrai que la demi‐finale était longue et difficile. Mais je me sentais plutôt bien ce soir. Quand c’est une finale de Grand Chelem, l’adrénaline aide. Elle permet de se sentir beaucoup mieux. Non, le physique n’est vraiment pas la cause de ma défaite. J’ai correctement bougé même si ça aurait pu être mieux. Mais je n’étais pas blessé. Contre quelqu’un comme Novak, vous devez être à 100%. Et malheureusement, je ne me suis pas aussi bien déplacé que ce que j’aurais voulu.
Pourquoi ça n’a pas marché ce soir ? Ce n’était pas le vrai Andy Murray sur le court ?
Si, ça l’était. Mais il a très bien joué. J’aurais aimé mieux jouer de mon côté. Mais je crois qu’il aurait battu tous les autres joueurs du circuit avec le niveau de jeu qu’il avait ce soir. Il a bien servi, très bien bougé et n’a pas fait beaucoup de fautes, .
Agassi a perdu 3 finales avant de gagner son premier Grand Chelem. Avez‐vous toujours confiance en votre capacité à gagner un tel titre ?
Je veux continuer à travailler dur pour progresser. Je l’ai dit avant la finale, ce n’est pas quelque chose qui va m’empêcher de dormir, même si ce sera dur à digérer ces quelques prochains jours. Je veux réessayer et gagner un Grand Chelem, évidemment. Mais si ça n’arrive pas, ça n’arrive pas. Vous savez, je travaille aussi dur que je peux. Je m’entraîne vraiment très dur. Je prends le tennis très au sérieux. Mais j’aime aussi ma vie à l’extérieur du tennis. C’est d’ailleurs peut‐être pour ça que je vis mieux cette défaite que celle de l’an passé, parce que je suis très, très heureux hors du court. Il faut pourvoir vibrer pour d’autres choses que le tennis.
Ya‐t‐il quand même une frustration d’avoir joué 3 finales pour 3 défaites ?
Quiconque aurait joué 3 finales de Grand Chelem aurait aimé en gagner au moins une. Mais je ne l’ai pas fait. Je dois juste continuer à bosser et essayer de m’imposer en Grand Chelem. Mais c’est évident, j’aurais préféré en gagner une plutôt que perdre les trois…
Vous pensez‐vous capable de rivaliser avec ce Djokovic‐là lorsque vous êtes à votre meilleur niveau ? Y‑a‐t‐il un obstacle à faire sauter pour y arriver ?
Je crois que j’aurais pu mieux jouer ce soir. Je dois encore m’améliorer. J’ai perdu en 3 sets, c’est donc évident qu’il faut que je progresse.
Finalement, premier Grand Chelem de l’année, vous atteignez la finale, il y a pire ?
Oui, en faisant le bilan global du tournoi, c’était excellent. Je ne crois pas qu’on puisse dire qu’atteindre une finale en Grand Chelem est un mauvais résultat. C’est un très très bon résultat ! Mais c’est vrai qu’à l’heure actuelle, il y a de la déception parce que je viens de perdre. Mais quand vous prenez du recul sur votre tournoi, vous vous dites qu’il n’y en a pas tellement qui peuvent se vanter d’avoir été en finale de Grand Chelem. Tout ça pour dire que je serai globalement très content de mon tournoi une fois la déception passée. Même si j’aurais aimé franchir une marche de plus…
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Publié le dimanche 30 janvier 2011 à 14:11