Battu par Novak Djokovic en finale à l’Open d’Australie non sans avoir démérité, l’Ecossais a prouvé qu’il était de retour à un très haut niveau et qu’il pouvait à nouveau prétendre à une victoire en Grand Chelem. En conférence de presse, l’actuel numéro 6 mondial analyse cette finale et revient sur le travail effectué ces derniers mois avec Amélie Mauresmo.
Pouvez‐vous revenir sur ce match, sur vos émotions ?
J’ai eu des opportunités dans les 3 premiers sets. Ensuite, au 4e set, il faut que je regarde la vidéo pour voir si j’ai mal joué. Mais à ce moment‐là, il était partout, il réussissait tout. Il mettait tous ses retours dedans, tout proches des lignes, tout le temps ! Je ne pouvais pas suivre. Ce 4e set n’a donc pas été trop frustrant pour moi. En revanche, le 3e l’a été parce que j’ai été un peu distrait par ses quelques chutes après les échanges. On avait l’impression qu’il avait des crampes et j’ai été un peu distrait par cela. Voilà ce qui me déçoit le plus, d’avoir un peu perdu ma concentration à ce moment‐là. Parce que franchement au 4e set, il frappait tout et tout rentrait… Je ne pouvais rien faire.
Quels sont les points positifs que vous retirez de ce tournoi pour le reste de l’année ?
C’est une belle quinzaine, surtout comparé à là où j’en étais il y a deux mois. C’est le jour et la nuit ! Je joue bien mieux, dans tous les compartiments de mon jeu. Je bouge mieux, physiquement je me sens mieux, plus confiant, plus serein. J’étais beaucoup plus calme avant mes matches. Mentalement, j’étais beaucoup plus fort qu’à la fin de l’année dernière. Donc pour moi, il y a beaucoup de positif à retirer de ce tournoi. Je ne voudrais pas partir d’ici en étant négatif à propos de mon jeu ou de ma défaite en finale d’un Grand Chelem. Il n’y a véritablement pas de honte à perdre contre lui. C’est la 5e fois qu’il s’impose ici… Donc oui, je retire beaucoup de positif de ce tournoi.
80 jours nous séparent du Masters où cela avait été difficile pour vous. A quel point cela fait‐il plaisir d’avoir tant progressé en si peu de temps, notamment grâce au travail effectué avec Amélie Mauresmo ?
Oui, ça fait plaisir d’être de retour quasi à mon meilleur niveau. Cela montre aussi que je reste persuadé que je peux encore progresser dans mon jeu. Je pense sincèrement que je peux encore gagner quelques pourcentages de performance dans les prochains mois. Mon job maintenant va être de garder ce niveau de jeu et de forme pour les prochains mois, sans avoir de trous. Je veux être plus constant cette année et bien jouer dans de plus nombreux tournois.
Parlez‐nous de l’impact d’Amélie sur votre travail et votre tennis.
Lors des deux derniers mois, j’ai eu beaucoup de temps pour travailler avec elle. Aujourd’hui, c’est facile pour moi d’être assis ici et de dire en quoi elle m’a aidé. Mais je crois que vous avez tous vu mes matchs ici et tous vu à quel point j’étais différent sur le court d’il y a deux mois. J’ai l’impression d’avoir été un joueur totalement différent. Et ça, c’est grâce à toute mon équipe qui me motive, me fait travailler sur les bonnes choses. Cela vient aussi de moi, qui ai réussi à me motiver pour revenir d’une année 2014 difficile.
Publié le dimanche 1 février 2015 à 14:54