Le champion olympique aura du batailler pendant 5 heures et 14 minutes pour arracher avec les tripes sa première finale à l’Open d’Australie. Face à immense Verdasco qui fera dès lundi son apparition dans le Top 10, Rafa aura dû aller au bout de lui‐même : 6–7, 6–4, 7–6, 6–7, 6–4.
On s’attendait à une promenade pour le numéro un mondial face à un adversaire lessivé après avoir successivement sorti Murray puis Tsonga.
Il y aura tout eu dans ce match, incontestablement le plus fort et le plus beau du tournoi. Mené 6–0 au nombre de confrontations, Fernando Verdasco aura encore fait preuve de ressources mentales insoupçonnées et phénoménales. Jusqu’à la toute dernière balle, le 15e mondial aura levé le poing rageur vers son clan. Celui qui aura ingurgité une bonne dizaine de pommes sur son banc aura aligné un nombre incalculable de coups droits croisés gagnants, pour faire subir à Rafa ce que le numéro un mondial inflige habituellement à ses adversaires. Sauvant deux balles de match, le Madrilène n’aura craqué que sur la troisième où il commet la double‐faute à ne pas faire.
Le Majorquin aura dû mettre les tripes sur le terrain. Il remporte au final un point de plus que son compatriote, sur l’ensemble du match (193 contre 192 points inscrits) et aura encore sorti des passings monstrueux. Au bord de la crise de nerfs, il aura encore une fois fait preuve d’une force mentale titanesque pour ne pas craquer, se dépasser et aller au bout de ses limites. Au terme d’une bataille mentale littéralement extraordinaire, Rafa arrache sa finale pour retrouver son vieux pote Roger qui tentera lui d’égaler le record de Pete Sampras. Le Suisse a d’ores et déjà un avantage considérable en terme de récupération. Nadal qui a joué 24h plus tard, est encore loin d’être couché…
Publié le vendredi 30 janvier 2009 à 15:47