Au cours d’une finale, une fois de plus d’anthologie, Rafael Nadal a dominé en cinq sets Roger Federer (7−5, 3–6, 7–6, 3–6, 6–2) après plus de 4 heures de jeu, quel spectacle !
Quel autre sport que le tennis peut vous mettre dans un état pareil un dimanche matin ? Quels autres champions que Federer et Nadal peuvent nous donner un spectacle de cette dimension ? Et bien, les réponses sont simples, aucun. On a comme d’habitude tout vu, tout vécu, tout apprécié, et tout analysé. Et paradoxalement, alors que l’on pensait que Rafael était diminué, c’est sur le physique que s’est joué cette finale. Le physique c’est être prêt à se mettre minable, à remettre le couvert de la cuite de la veille. Et cela, Nadal a su le faire, on dira qu’il était encore dans son jus de son duel face à Verdasco. Alors après techniquement on pourra évoquer le fait que Federer n’ait pas assez monté au filet, n’a pas été assez offensif, la clé du match, s’il y en a une, ne se situe pas là. Et si on s’oblige à la chercher et surtout à la trouver, je dirais que peut‐être elle se résume à une seule petite phrase. Sur chaque balle, Rafael Nadal se dit qu’il doit accomplir l’effort nécessaire pour faire un coup parfait alors qu’en face Roger sait que sur chaque balle il peut jouer le coup parfait. Cette petite différence, si infime, donne sûrement ce supplément d’âme à Nadal. Le voila maintenant avec 6 titres du Grand Chelem à 22 ans, c’est presque la moitié que son adversaire du jour. Pete Sampras a du souci à se faire car ses deux champions ont pas fini de soulever des trophées !
Publié le dimanche 1 février 2009 à 14:16