AccueilOpen d'AustralieRobert : "Je préfère affronter Andy Murray"

Robert : « Je préfère affronter Andy Murray »

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Il est le premier lucky loser de l’his­toire à atteindre les huitièmes de finale de l’Open d’Australie. Stéphane Robert a surpris son monde, cette nuit, en rempor­tant un troi­sième match dans le tableau final à Melbourne. Avec, à la clef, une petite démons­tra­tion face à Martin Klizan, 6–0 7–6(2) 6–4. Autant vous dire qu’au­tour de lui s’est créée une petite ébul­li­tion… En confé­rence de presse, Stéphane, person­nage atypique du circuit, reste fidèle à lui même.

Vous aviez perdu au dernier tour des quali­fi­ca­tions. Comment vous vous sentez avec ce brusque revi­re­ment de situa­tion ? La chance a tourné ?
Je suis avant tout très heureux. Ce n’est pas un rêve, certes, parce que j’avais perdu en quali­fi­ca­tions. Mais, main­te­nant que j’ai cette oppor­tu­nité, je suis vrai­ment concentré sur mon tournoi. Mis à part au premier match, où j’étais un peu perturbé parce que je n’étais pas supposé jouer, je me suis vrai­ment bien préparé pour mes deuxième et troi­sième tours. Et j’ai été très solide. Donc je suis très heureux de mes performances.

Vous avez remplacé à la dernière minute Philipp Kohlschreiber dans le tableau final. Vous aviez perdu espoir de disputer le tournoi ?
Non, non, non. Je savais que Gilles Simon avait des problèmes, je savais qu’il était possible que je sois lucky loser (NDLR : le lucky loser est un joueur ayant perdu en quali­fi­ca­tion, qui remplace un joueur forfait dans le tableau final). J’avais vu Gilles au restau­rant, il marchait avec des béquilles. Ce que je ne savais pas, c’est si j’étais le premier dans le tableau des lucky losers après Martin Klizan (NDLR : lui aussi a été lucky loser) ou si d’autres personnes étaient mieux placées que moi. Mais j’ai discuté avec Gilles lundi et il m’a dit qu’il allait mieux. J’ai pensé que ce serait compliqué… J’étais sûr qu’il allait jouer. Quant à Philipp Kohlschreiber, je n’étais pas non plus dans le vestiaire à véri­fier : hey, mec, comment tu te sens ? (Rires) C’est aussi pour ça que j’ai quand même été surpris qu’on m’ap­pelle pour le remplacer. Je n’étais pas au courant que Philipp avait des problèmes à la cuisse.

« Je savais que Gilles Simon avait des problèmes et que je pouvais être lucky loser »

Vous avez parlé à Philipp, depuis ?
Non, pas encore, je ne le connais pas person­nel­le­ment. Mais j’irai peut‐être le voir au prochain tournoi pour le remer­cier. Cela m’était arrivé il y a quatre ans, j’étais rentré dans le grand tableau grâce au forfait de David Nalbandian. Plus tard, à Monte‐Carlo, je lui avais dit « merci pour la place » ! (Rires)

C’est impor­tant pour vous de revenir dans le top 100 ?
Je ne regarde pas trop le clas­se­ment, ni le prize‐money, parce que, géné­ra­le­ment, quand je le fais, je perds. Donc j’at­tends, je ne sais pas à quel clas­se­ment je serai à la fin du tournoi. C’est mieux comme ça. Je suis ici pour jouer, faire de mon mieux et gagner des matches. Ca fonc­tionne pour le moment… Enfin, ça va être plus compliqué de rester dans l’igno­rance au prochain match, je connais le prize‐money pour le stade des huitièmes de finale (rires) !

Comment vous envi­sagez le fait de pouvoir affronter Andy Murray au prochain tour (NDLR : Andy Murray ne s’était pas encore qualifié au moment de la confé­rence de presse) ?
Je préfère jouer contre Andy Murray parce que je n’aime pas trop le jeu de Feliciano Lopez (rires). D’accord, Andy est meilleur, mais c’est diffi­cile aussi d’af­fronter Lopez. Je l’avais joué une fois en finale de Johannesburg, ça avait été diffi­cile, il a un jeu que j’ai du mal à gérer.

Donc vous préférez affronter Andy Murray ?
Oui.

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