Il est le premier lucky loser de l’histoire à atteindre les huitièmes de finale de l’Open d’Australie. Stéphane Robert a surpris son monde, cette nuit, en remportant un troisième match dans le tableau final à Melbourne. Avec, à la clef, une petite démonstration face à Martin Klizan, 6–0 7–6(2) 6–4. Autant vous dire qu’autour de lui s’est créée une petite ébullition… En conférence de presse, Stéphane, personnage atypique du circuit, reste fidèle à lui même.
Vous aviez perdu au dernier tour des qualifications. Comment vous vous sentez avec ce brusque revirement de situation ? La chance a tourné ?
Je suis avant tout très heureux. Ce n’est pas un rêve, certes, parce que j’avais perdu en qualifications. Mais, maintenant que j’ai cette opportunité, je suis vraiment concentré sur mon tournoi. Mis à part au premier match, où j’étais un peu perturbé parce que je n’étais pas supposé jouer, je me suis vraiment bien préparé pour mes deuxième et troisième tours. Et j’ai été très solide. Donc je suis très heureux de mes performances.
Vous avez remplacé à la dernière minute Philipp Kohlschreiber dans le tableau final. Vous aviez perdu espoir de disputer le tournoi ?
Non, non, non. Je savais que Gilles Simon avait des problèmes, je savais qu’il était possible que je sois lucky loser (NDLR : le lucky loser est un joueur ayant perdu en qualification, qui remplace un joueur forfait dans le tableau final). J’avais vu Gilles au restaurant, il marchait avec des béquilles. Ce que je ne savais pas, c’est si j’étais le premier dans le tableau des lucky losers après Martin Klizan (NDLR : lui aussi a été lucky loser) ou si d’autres personnes étaient mieux placées que moi. Mais j’ai discuté avec Gilles lundi et il m’a dit qu’il allait mieux. J’ai pensé que ce serait compliqué… J’étais sûr qu’il allait jouer. Quant à Philipp Kohlschreiber, je n’étais pas non plus dans le vestiaire à vérifier : hey, mec, comment tu te sens ? (Rires) C’est aussi pour ça que j’ai quand même été surpris qu’on m’appelle pour le remplacer. Je n’étais pas au courant que Philipp avait des problèmes à la cuisse.
« Je savais que Gilles Simon avait des problèmes et que je pouvais être lucky loser »
Vous avez parlé à Philipp, depuis ?
Non, pas encore, je ne le connais pas personnellement. Mais j’irai peut‐être le voir au prochain tournoi pour le remercier. Cela m’était arrivé il y a quatre ans, j’étais rentré dans le grand tableau grâce au forfait de David Nalbandian. Plus tard, à Monte‐Carlo, je lui avais dit « merci pour la place » ! (Rires)
C’est important pour vous de revenir dans le top 100 ?
Je ne regarde pas trop le classement, ni le prize‐money, parce que, généralement, quand je le fais, je perds. Donc j’attends, je ne sais pas à quel classement je serai à la fin du tournoi. C’est mieux comme ça. Je suis ici pour jouer, faire de mon mieux et gagner des matches. Ca fonctionne pour le moment… Enfin, ça va être plus compliqué de rester dans l’ignorance au prochain match, je connais le prize‐money pour le stade des huitièmes de finale (rires) !
Comment vous envisagez le fait de pouvoir affronter Andy Murray au prochain tour (NDLR : Andy Murray ne s’était pas encore qualifié au moment de la conférence de presse) ?
Je préfère jouer contre Andy Murray parce que je n’aime pas trop le jeu de Feliciano Lopez (rires). D’accord, Andy est meilleur, mais c’est difficile aussi d’affronter Lopez. Je l’avais joué une fois en finale de Johannesburg, ça avait été difficile, il a un jeu que j’ai du mal à gérer.
Donc vous préférez affronter Andy Murray ?
Oui.
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Publié le samedi 18 janvier 2014 à 08:29