Roger Federer vient de remporter son 16ème tournoi du Grand Chelem. Le Suisse a battu Andy Murray en finale 6⁄3 6⁄4 7/6[11] à la suite d’une partie qu’il a dans l’ensemble assez largement dominée excepté dans la troisième et dernière manche où il a dû sauver 5 balles de set. Le fil du match.
Andy Murray débute sa finale visiblement crispé par l’enjeu. Le bras tendu et tremblotant, il offre le breake à Roger Federer dès le second jeu. Mené 2–0, l’Ecossais parvient à trouver du relâchement et recolle immédiatement à 2–2. Les deux hommes désormais rentrés dans le match, la finale peut débuter. Les jeux de service qui suivent sont compliqués pour le Suisse comme le Britannique. Si Roger parvient à sauver les balles de break auxquelles il est confronté, Murray finit par céder alors qu’il tentait de recoller à 4 partout. Le Suisse se détache, confirme son break et empoche du même coup la première manche. Murray pourra regretter son manque de réussite en première balle (45% de premiers services seulement) ainsi qu’une certaine frilosité offensive (5 coups gagnants, 11 fautes directes).
La deuxième manche ne débute pas mieux que la première pour l’Ecossais. Relâché, offensif et incisif en coup droit, le Suisse breake blanc dès le 3ème jeu. Dominateur tout au long du set, il obtient bon nombre de balles de double‐break sans jamais parvenir à creuser définitivement l’écart. Un manque de réussite sans grandes conséquences puisque le numéro 1 mondial ne tremble pas sur son propre engagement. Une statistique éloquente vient d’ailleurs confirmer ce sentiment général ; le nombre de balles de break d’Andy Murray dans ce set. Zéro. Bref le Suisse déroule jusqu’à la fin de la manche et l’emporte sur un énième coup droit gagnant. La tâche se complique pour le Britannique, désormais mené deux sets zéro. Seuls deux hommes sont parvenus à remonter un tel handicap face au Suisse : Lleyton Hewitt et David Nalbandian.
Néanmoins, le Britannique n’apparait pas dépité par la perte de cette seconde manche. Visiblement déterminé, il refuse de céder son engagement et s’accroche au point de se procurer 3 balles de break dans le 6ème jeu. Les deux premières sont effacées par deux bons coups droits du Suisse. Mais la 3ème est la bonne pour l’Ecossais. Suite à un très bel échange de volées, le numéro 4 mondial ravit donc l’engagement de maître Federer. L’occasion de faire à nouveau admirer l’impressionnante détente de sa mâchoire. Mais le Suisse n’entend pas en rester là. Mené 5–2, il débreake et revient à 5 jeux partout. Les deux hommes se neutralisent et s’obligent à disputer un tie‐break décisif, un tie‐break à 2 millions de dollars australiens, dixit Frédéric Viard. L’Ecossais se détache rapidement 3–1 et se fait tout aussi rapidement reprendre. 3 partout. Puis 4 partout. Le Britannique remporte un point capital, mène 5–4 puis 6–4. La première balle de set est sauvée par le Suisse sur un magnifique coup droit court croisé. La seconde est vendangée par l’Ecossais sur un exécrable coup droit dans le filet. 6 points partout. Puis 7 points à 6 Murray. Un échange splendide conclu par une erreur au filet du numéro 4 mondial, et Federer revient à 7 partout. 8–7 Federer. Balle de match. L’Ecossais est au service. Effacée. 8 partout. Puis 9–8 Murray. Fed au service. 9 partout. Fed au filet, 10–9. Balle de match. Incroyable ! Le Suisse a son 16ème titre du Grand Chelem dans sa raquette et laisse passer une balle qu’il juge faute. 10 partout. 11–10 Murray. Bonne première 11 partout. Coup droit gagnant de Federer. 12–11, troisième balle de match.
C’est fait ! Le Suisse lève les bras au ciel, sur un dernier revers de l’Ecossais dans la bande du filet. Il vient de remporter son 16ème titre du Grand Chelem. Son premier en tant que père.
Publié le dimanche 31 janvier 2010 à 13:43