A peine étouffé par la fougue du numéro 6 mondial Stefanos Tsitsipas (6–1, 6–2, 6–1), Gilles Simon s’est présenté en conférence de presse. Et il avait des choses à dire, notamment lorsque les journalistes français présents en visioconférence l’ont interrogé sur la nouveauté de cette édition 2021 de l’Open d’Australie : le « Live Hawk‐Eye », à savoir un arbitrage entièrement robotisé et vidéo à la place des juges de ligne habituels. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Niçois goûte assez peu à cette innovation.
« Le gros problème du Live Hawk‐Eye, c’est que ce n’est pas précis du tout. Étonnamment les joueurs préfèrent toujours une erreur de machine qu’une erreur d’arbitre, parce qu’on a toujours l’impression que c’est personnel sinon. Alors qu’avec la machine, on n’arrive pas à pousser la parano jusque‐là. C’est un problème parce qu’il y a de grosses fautes, alors c’est impartial, c’est neutre, mais à un moment on aime bien quand les annonces sont justes. »
De quoi pousser le début sur une réflexion plus générale du niveau de l’arbitrage, selon lui en net perte de vitesse. « Je crois que les challenges manquent, étonnamment. Les gens et les joueurs aimaient bien, c’était un bon mix. Et puis surtout, je trouve que le niveau d’arbitrage a énormément baissé. Je trouve que maintenant les arbitres sont juste obsédés par le temps. J’ai l’impression qu’ils ont juste pour mission de te mettre un « warning ». Ils le font avec zèle, et malheureusement ce n’est pas une bonne chose. Je trouve qu’il y a effectivement quelque chose qui ne fonctionne pas bien ces derniers temps sur le terrain. »
Publié le mardi 9 février 2021 à 15:10