Demain aux alentours de 9h30, Jo‐Wilfried Tsonga pénètrera sur la Rod Laver Arena pour disputer l’un des plus grands matches de sa carrière. Opposé au numéro 1 mondial en personne, le Français tentera de relever un nouvel immense défi, qui n’est pas sans rappeler celui qui l’avait révélé il y a deux ans sur ce même court.
Roger Federer versus Jo‐Wilfried Tsonga. L’affiche est alléchante, le combat s’annonce palpitant. En Australie, comme en France, on rêve sans trop y croire – ou pas – à une victoire du Tricolore. Roger Federer, numéro 1 mondial, 15 fois titré en Grand Chelem, n’est pas du genre à passer à côté des rendez‐vous type demi‐finale en tournoi majeur. La statistique est éloquente. Sur les 22 dernières demi‐finales disputées en Grand Chelem, le Suisse ne s’est incliné qu’à 3 reprises (Safin OA 2005, Nadal RG 2005, Djokovic OA 2008).
Alors Tsonga peut‐il le faire ? Par deux fois poussé aux 5 sets dans ce tournoi, le Manceau dit ne pas se sentir touché physiquement. Ces matches remportés au bout du combat ont même probablement apporté au Français la confiance indispensable à l’attaque d’une demi‐finale en Grand Chelem, qui plus est face à Roger Federer. Autre donnée, le Tricolore a déjà battu le Suisse. C’était à Montréal cet été, à l’issue d’un match particulièrement étrange et décousu. Mais ce succès n’en reste pas moins une base réelle sur laquelle le Tricolore pourra construire sa préparation mentale d’avant match. « Je l’ai battu, je peux très bien le refaire. »
Cette phrase, Nikolay Davydenko avait bien dû se la répéter avant de disputer son quart de finale face à Federer. Il a aussi dû s’apercevoir qu’en 3 sets gagnants, les repères sont complètement chamboulés. Le temps joue en faveur du maitre. Perdre un set en Grand Chelem n’a rien de catastrophique pour le numéro 1 mondial. Le mener un set balle de double break ne le fait pas paniquer. Le mener deux sets zéro, balle de break n’est absolument pas gage de victoire. Demandez à Tommy Haas. Sur un point, Roger peut tout faire basculer, tout remettre en question. Encore faudrait‐il que Jo parvienne justement à bousculer le numéro 1 mondial d’entrée de match. Remporter un set, puis deux. Tout de suite, sans attendre. Car si Roger prend l’avantage, la confiance s’installe, le bras se détend et les jeux défilent. Il n’y a rien de plus dangereux qu’un Federer relâché. A Jo de le mettre sous pression dès les premiers points.
Rappelez‐vous il y a deux ans, Tsonga avait bluffé tout son monde, infligeant une raclée mémorable au numéro 2 mondial d’alors : Rafael Nadal. Un tel scénario est‐il envisageable pour la demie de demain ? Les deux situations sont‐elles comparables ? Probablement pas. Jo ne bénéficie plus de l’effet de surprise d’alors. Federer sait à quoi se tenir et attend son adversaire de pied ferme. Toujours est‐il que si Tsonga parvient à tutoyer les sommets de son art comme il l’avait fait face à Rafa, « comme dans un jeu vidéo », il posera bien des problèmes au numéro 1 mondial. Un pourcentage élevé de premières, un punch et une efficacité en coup droit seront exigés pour le Français. L’assaut du filet pourrait aussi être une solution. Vivement demain !
En partenariat avec Bet‐at‐Home, voici les cotes pour la demi‐finale Tsonga – Federer :
Roger Federer : 1,15
Jo‐Wilfried Tsonga : 5,00
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Publié le jeudi 28 janvier 2010 à 18:08