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Monteiro, sur les traces de Guga

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Thiago Monteiro est l’une des attrac­tions de l’Open Sopra Steria de Lyon. Rencontre avec le Brésilien qui monte et qui suit les traces de son modèle, Gustavo Kuerten.

Une carrière ne tient à rien. Un coup de pouce, une aide, une victoire pour vous faire un nom. Thiago Monteiro en est un peu le mélange. Découvert par le public fran­çais en élimi­nant Jo‐Wilfried Tsonga au premier tour de Rio (ATP 500) en février dernier, le Brésilien n’a cessé de progresser depuis. Pour un premier match dans un tableau final ATP, il a frappé fort. « C’était un bon départ non (rires) ? » Présent à l’Open Sopra Steria de Lyon, le natif de Fortaleza revient sur son parcours. « L’année dernière, j’ai été blessé à mon genou en juillet. J’ai arrêté de jouer pendant plusieurs semaines. Je n’ai pas eu d’opération mais ma récu­pé­ra­tion a été effi­cace. J’ai eu une très bonne prépa­ra­tion à l’inter-saison. » Et les résul­tats arrivent à l’image donc de cette victoire sur JWT dans la cité carioca. « Tsonga est l’un des meilleurs joueurs au monde. Mon esprit a changé depuis ce succès car je crois de plus en plus en mon jeu. »

« Guga m’a permis de trouver des sponsors »

Mais si le Sud‐Américain arrive à percer, une personne n’est pas étran­gère à sa réus­site : Gustavo Kuerten. « Quand j’ai démé­nagé au sud du Brésil, j’ai rencontré pour la première fois Guga. J’avais 15 ans et c’était juste avant son dernier Roland Garros, en 2008 contre Paul‐Henri Mathieu. C’était juste incroyable, jamais je n’avais imaginé l’approcher ! » Le rêve devient alors réalité. Celui qui était son idole de jeunesse contribue à son envol sur le circuit. Là où d’autres auraient pu se casser les dents, l’apport de Guga change tout. « Au début de ma carrière juniors, je me suis entraîné avec Larry Passos (ndlr : coach histo­rique de Gustavo Kuerten). Guga m’a aidé pour me lancer, il m’a managé avec sa fonda­tion. Il m’a apporté son aide, son support. C’est incroyable d’avoir son idole en conseil ! Aujourd’hui, ma struc­ture a changé mais nous sommes toujours en contact, on discute et on s’entraîne parfois ensemble. Il m’a féli­cité après mon premier titre en Challenger à Aix‐en‐Provence. » Un appui qui va encore plus loin et qui démontre, si cela était néces­saire, de la géné­ro­sité de Guga. « Il m’a permis de trouver des spon­sors comme Lacoste ou Babolat. Je lui suis telle­ment recon­nais­sant car je sais la chance que j’aie. Désormais, je peux voyager en Europe avec mon équipe et me foca­liser sur mon jeu et pas le reste. Il est telle­ment gentil et chaleu­reux avec tout le monde. C’est une personne incroyable ! »

« Je suis telle­ment recon­nais­sant de Guga »

Aux portes du Top 100 (138ème cette semaine), Thiago Monteiro sait d’où il vient et ne veut pas brûler les étapes. « Je veux rester en bonne santé et disputer tous les tour­nois que je souhaite car je n’ai pas pu jouer entiè­re­ment les deux dernières saisons. » Spécialiste de la terre battue comme Guga, la compa­raison est facile. Au point de devenir le nouveau Gustavo Kuerten ? « Jamais (rires) ! Guga est unique ! Je ne suis pas le nouveau Kuerten. »