Nadal : « Un grand jour ! »

Si David Ferrer n’a pas donné de confé­rence de presse d’avant‐finale, Rafael Nadal, lui, n’a pas dérogé à la règle, hier, à Roland Garros. Le Majorquin s’est confié sur ce match à venir face à son compa­triote et ami. Un garçon dont il dit le plus grand bien, qui, selon lui, mérite tout à fait de soulever un trophée de cette importance. 

Sa finale

« Mon objectif, dans cette finale, c’est tout simple­ment de bien jouer. C’est le même objectif qu’à chaque match du tournoi. L’idée, c’est toujours d’avoir de bonnes sensa­tions. David n’a perdu aucun set jusqu’ici… Il joue extrê­me­ment bien. Et, s’il joue parfai­te­ment, il faudra que je joue moi‐même parfai­te­ment. J’essaierai. Quoi qu’il arrive, ce sera une grande journée pour notre sport en Espagne. C’est vrai­ment diffi­cile de réussir à avoir deux joueurs du même pays en finale d’un Grand Chelem, c’est fort. Et c’est une fantas­tique oppor­tu­nité pour nous. David joue super bien. Je l’ai affronté à de nombreuses reprises. Et, les deux dernière fois, à Madrid et à Rome, notre match avait été accroché. Je m’at­tends donc forcé­ment à un match très disputé. »

Son adver­saire

« C’est un gentil garçon, il est très simple. Mais c’est aussi un gros combat­tant, il s’est beau­coup battu pour arriver au niveau qu’il a atteint. Et puis, c’est quel­qu’un qui sait rester très humble. Il est très humble d’une manière géné­rale et c’est vrai­ment impor­tant. C’est une belle personne. (…) David est un grand joueur. Souvent, dans sa carrière, je trouve qu’il méri­tait bien plus que ce qu’il a eu. Mais il est aujourd’hui progres­si­ve­ment récom­pensé, son atti­tude, son entraî­ne­ment, sa régu­la­rité vont payer. Il ne s’est jamais déclaré vaincu. Demain, dans tous les cas, je ferai tout mon possible. Après, s’il se trouve que je perds, je serai content pour lui, car je sais que c’est une bonne personne. En plus, il est Espagnol, c’est mon ami, donc si c’est le cas, je préfère que ce soit lui que quel­qu’un d’autre. On a passé de très longs moments ensemble depuis 2003, on a joué la Coupe Davis… On joue souvent aux jeux vidéos (rires)… Notre rela­tion est géniale. (…) Si quel­qu’un ne respecte pas David Ferrer comme étant l’un des plus grands joueurs du monde, cette personne ne connaît rien au tennis. C’est la réalité. J’ai lu quelques articles sur sa demi‐finale contre Tsonga. Je suis désolé, mais c’est David qui a gagné. Tsonga est un grand cham­pion, mais il a perdu au meilleurs des cinq manches contre David, sur terre battue, ici. (…) David imprime un rythme de jeu très soutenu. Très peu de personnes savent supporter un tel rythme. Par ailleurs, c’est un athlète complet. Il possède un bon revers, un bon coup droit, un bon service… Tout est bon chez lui ! Et il ne fait pas beau­coup d’er­reurs… »

Son état de forme

« Tout va bien. Je suis un peu fatigué, mais il n’y a rien de drama­tique. C’est très impor­tant, parce que, quand on joue un match comme celui que j’ai joué vendredi, on a toujours un peu peur de voir se réveiller des problèmes. Ce n’est pas le cas. J’ai de bonnes sensa­tions à l’en­traî­ne­ment. Quand j’ai tapé la balle, je me suis senti bien. Maintenant, il faut être en forme pour la finale. Le tournoi n’est pas fini. On y arrive enfin, ce sera un match diffi­cile. Je prends les matches un par un. D’ailleurs, je sais qu’a­près cette finale, j’en aurai un autre à disputer, au premier tour d’un autre tournoi… C’est toujours le cas. Je dois remplir ma mission à 100 %. Une fois le tournoi terminé, là, je pren­drai un peu de repos. Avant de repartir. »

Votre envoyé spécial en direct de Roland Garros

Publié le dimanche 9 juin 2013 à 11:26