AccueilRichard GasquetGasquet : "J'espère redevenir tête de série, et ce sera autre chose"

Gasquet : « J’espère rede­venir tête de série, et ce sera autre chose »

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Battu mais positif. Richard Gasquet est revenu face à la presse sur sa défaite face à Andy Murray. Le Français rejoue son meilleur tennis et croit en des jours meilleurs. Interview.


Quel est le senti­ment à la sortie d’un tel match ?

Je ne peux vrai­ment pas aller plus loin. Je n’ai vrai­ment plus rien, plus de jus. J’ai essayé au cinquième set avec le public, mais je ne pouvais pas faire plus. Il m’a manqué un peu de récu­pé­ra­tion par rapport à Nice. A 3–2 dans le 3ème set, (Ndlr, à cet instant Gasquet mène d’un break) j’au­rais pu appeler le docteur, mais je ne suis pas assez vicieux pour le faire. J’ai eu du mal à repartir après le break et cela m’a coûté le match. Avec lui, c’est dur, il est compliqué. Il faut se battre sur tous les points. Tu sais qu’il va se battre jusqu’au bout, d’autres joueurs auraient lâché au troi­sième set.

A quel moment, la fatigue s’est elle fait vrai­ment sentir ?

Il a fait chaud tout le long. Dès le second set, j’avais du mal. J’ai gagné le deuxième, mais j’avais des diffi­cultés. Vingt‐quatre heures supplé­men­taires ne m’au­raient pas fait de mal. Mais bon, je le savais avant le tournoi. Ce n’est pas de chance.


Etes‐vous revenu à votre meilleur niveau ?

Quand j’étais 7e mondial, je ne jouais pas mieux. Mais il faut revenir au clas­se­ment, je ne suis pas tête de série et ce n’est pas facile. Je pense jouer à mon meilleur niveau, mais il faut conti­nuer à gagner des matches. La confiance revient petit à petit.

Vous avez perdu plusieurs matches en cinq sets après avoir mené. L’explication est‐elle unique­ment physique ?

Sur ce match, elle est unique­ment physique. Contre Youzhny, je m’étais blessé. Contre Murray à Wimbledon et contre Gonzalez, je m’étais crispé, ce n’était pas physique.

Auriez‐vous échangé votre titre à Nice contre une victoire face à Murray ?

(Il réflé­chit) Non. Sincèrement, je préfère gagner une finale. Je suis content d’avoir retrouvé un bon niveau de jeu. Je ne jouais pas bien à Monaco et à Barcelone, c’était moyen. Là, je rejoue bien. J’étais heureux de jouer à Roland‐Garros avec du public. Quand je suis sorti du court, les gens ont été sympa. Cela m’a fait très plaisir.


Et fina­le­ment, avec cette réac­tion du public, n’est‐ce pas votre plus beau Roland‐Garros ?

Je n’ai pas eu des Roland‐Garros excep­tion­nels. Cette année, je suis rentré dans le stade (sourires). L’année prochaine, je vais peut‐être passer un tour si j’ai un peu de réus­site (rires). C’était sympa d’avoir du monde. J’étais heureux d’avoir du public et d’être là malgré la défaite. Je me suis quand même régalé.


Peut‐on dire que c’est une deuxième carrière qui débute pour vous ?

Je ne sais pas comment quali­fier la chose. Il a un peu fallu recom­mencer à zéro. C’est possible de parler de deuxième carrière. Roland‐Garros est un grand tournoi. J’espère revenir en tant que tête de série, ce sera autre chose. Je sais que je ferai un grand tournoi ici, c’est obligatoire.


Pensez‐vous pouvoir encore gagner Roland‐Garros ?

Avec Nadal, c’est quand même très diffi­cile. Mais je suis large­ment capable de faire un quart de finale.


Quels sont vos objec­tifs maintenant ?

Je souhaite remonter le plus vite possible dans les vingt premiers. Et puis il faut conti­nuer à gagner des tournois.