AccueilRichard GasquetNoah : "Il faut que Richard soit fort."

Noah : « Il faut que Richard soit fort. »

-

Interrogé par le JDD.fr à l’oc­ca­sion de la publi­ca­tion du clas­se­ment des person­na­lités préfé­rées des Français où il figure en première place, Yannick Noah est notam­ment longue­ment revenu sur l’af­faire Gasquet.

« Depuis le début, je suis hallu­ciné. Que ça lui arrive à lui, c’est fou ! Il est profon­dé­ment touché. Ça allait un petit peu mieux et là, il y a cette espèce de délai (La Fédération inter­na­tio­nale de tennis et l’Agence mondiale anti­do­page ont fait appel de sa suspen­sion de 2 mois et demi). On lui dit : « On verra en octobre ce qu’on va faire de toi. » C’est dur. Sans objectif à moyen terme, tu ne peux pas t’entraîner. Un joueur de tennis qui ne joue pas, tu le tues. »

Lorsqu’on lui demande s’il a fait passer un message au Biterrois, l’an­cien vain­queur de Roland Garros répond :« Il n’y a rien à dire, si ce n’est : « Ecoute, t’as un pote. Si ça va pas, appelle‐moi et viens boire un coup à la maison. » Tu peux juste être soli­daire, montrer que tu es là. Parce que, dans ces moments‐là, il y a moins de copains. »

Noah reprend :« Moi, quand je ne jouais pas, je faisais la fête. Tout le monde le savait. Je pouvais très bien mener une vie d’ascète pendant trois mois mais j’avais besoin de dégou­piller de temps en temps. Je ne me plan­quais pas. Je suivais mes potes musi­ciens, j’avais même dit qu’il m’arrivait de fumer des joints… Richard n’a pas du tout ce mode de vie. Il ne sort pas. Cocaïne et Gasquet, ça ne va pas du tout ensemble. Maintenant, une fois que c’est dit, il faut qu’il soit fort. S’il est fort là, il sera fort en demi‐finale de l’US Open dans deux ans. Mais dans cette affaire, les instances en font trop. L’aspect humain n’est pas pris en compte. Ce môme n’a que 23 ans. C’est aussi l’âge de Joakim, alors je parle un peu comme un père. Joakim et Richard se connaissent un peu. Ils se sont fait un foot l’autre jour à Paris. Ce sont deux carac­tères très opposés. L’un est intro­verti (Gasquet), l’autre complè­te­ment extra­verti. C’est même assez rigolo à voir sur un terrain. »

Est ensuite revenue sur la table la ques­tion de la colla­bo­ra­tion avec Gasquet qui avait déjà eu lieu en 2007. 

« Arnaud Lagardère m’a appelé derniè­re­ment pour me demander de préparer un programme pour son retour. J’ai donc préparé un programme mais il n’a pas plu à Richard.Vous lui deman­derez pour­quoi. (Il hésite). Disons que c’était vrai­ment très précis. Je pensais qu’il y avait des choses radi­cales à faire. Richard a trouvé que c’était un peu trop radical, il n’a pas suivi et ça s’est arrêté là. Mais on s’appelle, il n’y a aucun problème entre nous. »