Les derniers espoirs tricolores reposent sur Caroline Garcia. La Lyonnaise affronte Karolina Pliskova pour son premier quart de finale de Grand Chelem.
Caroline Garcia a rendez‐vous avec son histoire. Oui, pour la première fois de sa carrière elle disputera un quart de finale de Grand Chelem, fruit du travail effectué ces dernières semaines dans des conditions complexes liées aux différentes polémiques entourant son choix de ne pas prendre part à la Fed Cup. « Les choses peuvent aller très vite dans un sens comme dans l’autre, rappelle Garcia. J’ai vécu des semaines compliquées, des moments où j’ai paniqué. Mon équipe était soudée autour de moi, leur soutien m’a fait beaucoup de bien. J’ai énormément travaillé, parfois quatre ou cinq heures dans la salle de gym. Je me souviens même d’un jour où j’ai fini en pleurant tellement j’étais fatiguée de passer autant de temps à la gym. Je savais qu’un jour, ça paierait. » Roland Garros constituera un tournant dans sa carrière, elle qui courrait après une deuxième semaine dans un Majeur.
A Roland Garros, Pliskova peut s’emparer de la première place mondiale
A l’instar des autres joueuses encore en lice, la Lyonnaise peut rêver d’un premier sacre en Grand Chelem puisque cette édition 2017 sacrera une lauréate inédite. « Il n’y a pas de tension supplémentaire, estime Garcia. Il y a des filles qui sortent du lot, qui ont de l’expérience. Maintenant, oui, le tennis féminin est plus ouvert sans Serena, Sharapova ou Azarenka car personne ne domine complètement. » Dominer Karolina Pliskova le veut. Régulièrement présentée comme une future patronne du circuit, la Tchèque découvre qu’elle peut briller sur terre battue, loin d’être sa surface favorite. Il n’y a qu’à voir son parcours tant elle a souffert pour se défaire en trois sets d’Ekaterina Alexandrova au deuxième tour ou de Veronica Cepede Royg en huitièmes. Avant cette saison, elle n’avait jamais franchi le deuxième tour Porte d’Auteuil.
Garcia : « Le public donne des ailes »
Hasard ou pas, c’est à Roland Garros que la joueuse de 25 ans peut s’emparer de la première place mondiale. L’équation est simple : elle a besoin d’une finale pour détrôner Angelique Kerber. De quoi lui rajouter un surplus de motivation, mais aussi de pression. La pression sera également mise par le public du court Philippe‐Chatrier. Si Caro joue avec le public comme elle l’a fait à Strasbourg en novembre dernier lors de la finale de Fed Cup, l’exploit est possible. Il le faudra car en quatre tours, elle n’a pas eu à affronter une joueuse du Top 40. Autant dire que Karolina Pliskova constitue un véritable test. Raison pour laquelle le public sera un allié de choix. « Le soutien du public est nécessaire, on l’a vu en Fed Cup, il avait vraiment joué un rôle. On l’a déjà vu à Roland Garros quand il commence à soutenir son joueur ou sa joueuse, ça donne des ailes… » Et continuer à voler vers son rêve…
Caroline Garcia sur Karolina Pliskova…
« Karolina est une joueuse extraordinaire. La terre battue n’est pas sa surface de prédilection, mais c’est une joueuse du Top 5, elle est tout en haut du classement depuis un moment et possède un peu plus d’expérience que moi. »
Karolina Pliskova sur Caroline Garcia…
« Je n’ai pas eu un tableau facile. Je sais juste que si je joue de manière solide, j’ai une chance de remporter ce match. Jusqu’à présent, je n’ai pas eu une adversaire qui m’a poussé à jouer un bon tennis. Garcia peut complètement l’être. Et je vais devoir mieux jouer face à elle si je veux poursuivre l’aventure. Le public, je connais, je me souviens de la finale de Fed Cup en France, à Strasbourg. J’ai vu aussi le match entre Mladenovic et Muguruza. Je suis prête mentalement. »
Bilan du H2H :
Caroline Garcia – Karolina Pliskova : 2–2
En Grand Chelem… premier affrontement à venir
Sur terre battue… Garcia – Pliskova : 1–0
Au bon souvenir de la finale de Fed Cup…
De votre envoyé spécial à Roland Garros
Publié le mercredi 7 juin 2017 à 10:00