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Une forma­lité pour Nadal ?

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Nicolas Almagro et Rafael Nadal s’af­frontent pour une place en demi‐finales, à Roland Garros. Sur le papier, la rencontre s’an­nonce déséqui­li­brée quand on sait que Rafa n’a jamais perdu face à son compa­triote. Toutefois, Almagro réalise un parcours sans faute à Paris jusqu’à présent. Peut‐il bous­culer le numéro deux mondial ? On a envie d’y croire… pour le spectacle.

Nadal et Roland Garros 2012, épisode cinq. En quarts de finales, Rafa affronte Nicolas Almagro pour la huitièmes fois de sa carrière. Si l’ad­ver­saire du jour est un spécia­liste de la terre battue, les statis­tiques ne promettent pas un duel très serré. En effet, le numéro deux mondial a toujours battu son compa­triote et, sur ocre, il reste sur cinq victoires en n’ayant laissé qu’une seule fois un set. C’était en 2010, à Madrid, pour une victoire, 4–6, 6–2, 6–2, en faveur du Majorquin. On ne va pas s’at­tarder sur le départ toni­truant de Nadal à Roland Garros. Le meilleur de sa carrière depuis qu’il a foulé la terre pari­sienne, pour la première fois, en 2005. 19 jeux concédés en quatre matchs. Même Monaco, qui devait faire office de premier test en huitièmes de finales, a complè­te­ment volé en éclat face aux coups dévas­ta­teurs du tenant du titre Porte d’Auteuil. Le scénario de ce nouvel épisode semble écrit d’avance. Almagro, annoncé comme le prochain prota­go­niste malheu­reux, ne devrait pas résister.

Si on ne croit pas vrai­ment à la première victoire de la carrière d’Almagro face à Nadal, on espère, au moins, un peu plus de suspense. Le 13ème mondial a des argu­ments à faire valoir pour bous­culer Nadal. Le natif de Murcia réalise, jusqu’à présent, un parcours sans faute à Roland Garros. Aucun set de concédé et une victoire très solide face à Tipsarevic, en huitièmes de finales. Voilà pour le Majeur pari­sien. De plus, Almagro est le joueur du circuit qui a remporté le plus de victoire sur terre battue cette saison, 28 en tout, avec, au passage, des titres à Sao Paulo et Nice, il y a dix jours. Enfin, Nicolas semble avoir trouvé un certain équi­libre depuis qu’il s’est séparé de Jose Perlas, en fin de saison dernière. Désormais, Juan Carlos Ferrero est devenu, en quelque sorte, son mentor. « Juan Carlos Ferrero m’a beau­coup aidé lors des moments diffi­ciles. Lorsqu’on est proche d’un ancien numéro un mondial qui, de plus, a aussi gagné Roland Garros, on apprend énor­mé­ment. C’est ce dont j’ai besoin quand je me sens bien mais aussi lors des jours sans. », souli­gnait le 13ème mondial en confé­rence de presse, après sa victoire face à Tipsarevic. Certains facteurs qui aident pour la confiance. Mais sur le terrain, Juan Carlos ne sera pas là.

Car, malgré tout, diffi­cile de finir sur une note posi­tive, en ce qui concerne le vain­queur de Nice, quand on sait que ce dernier a été loin d’être brillant lors du prin­temps terrien. Des défaites contre Wawrinka à Monte Carlo, Raonic à Barcelone, Ferrer à Madrid et Berdych à Rome. Sans jamais aller au‐delà du 3ème tour. Du pain béni pour Nadal ?

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