Tranquillité, sérénité, facilité… Les mots ne manquent pas pour décrire l’attitude de Roger Federer sur le Lenglen cet après‐midi. En à peine 1h20, le Suisse a déroulé sans forcer son talent pour sortir Somdev Devvarman. Une victoire en trois sets 6–2 6–1 6–1 qui pose Roger en sérieux candidat pour une place dans le dernier carré… voire en finale.
Un dernier revers le long de la ligne qui le prend à contre‐pied et Somdev Devvarman peut souffler : le supplice vient de se terminer. L’Indien qui voulait saisir sa chance contre la légende Federer ne restera qu’un gibier de plus sur le tableau de chasse du plus grand prédateur de ces dernières années. Incroyable de facilité, de décontraction et de grâce, Roger est passé comme une tornade sur le ciel de Somdev. A peine 1h20, rendez‐vous compte… Roger en tout cas n’aime pas trop ça à l’écouter au micro de France TV : « Je n’aime pas trop ces scores sévères, c’est dur pour lui. On s’entend bien en dehors du court. Je suis content d’être passé quand même. Quelques fois ça aide bien plus dans un tournoi de faire un match de quatre sets en trois heures et demi. Ca use de l’énergie mais mentalement au moins tu es vraiment là ».
Quelles leçons tirer de ce match ? Soyons honnêtes, presque aucune. Contre le 188e joueur mondial, un tel score et une telle prestation étaient attendus. Mais la sérénité de Roger rassure ceux qui misent une piécette sur lui cette année à Roland dans l’ombre des ogres Djokovic et Nadal. En attendant, il va falloir se pencher sur le prochain tour où Julien Benneteau, bien que diminué, va probablement tenter de mettre le public dans sa poche pour bousculer Roger. « Julien c’est un bon copain. Je vais devoir me préparer d’une autre façon pour jouer face à lui » déclare d’ailleurs le numéro 3 mondial. On aime bien en général les matchs entre Federer et Benneteau. Notamment le dernier, à Rotterdam, qui avait vu Julien livrer une rencontre de haute volée pour sortir en quarts de finale le Suisse. Il faudra néanmoins récupérer. le match épique de Julien, remporté 7–6(9) 7–5 5–7 0–6 6–4 au bord de la rupture, pourrait laisser des traces. Et comme Roger n’aime pas les rencontres faciles…
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Publié le mercredi 29 mai 2013 à 19:22