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Tsonga : « Challenger Federer »

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Après sa victoire expresse sur Viktor Troicki en huitièmes de finale de Roland Garros, Jo‐Wilfried Tsonga s’est exprimé en confé­rence de presse sur sa première partie de tournoi, ses sensa­tions du moment et ses ambi­tions à l’orée de son quart de finale. Interview.

Jo, on t’a senti très relax aujourd’hui, non ?

Je ne suis pas spécia­me­ment plus relax que sur les autres tours. Je suis en quarts, j’ai envie de conti­nuer dans le tournoi. Pour moi c’est super impor­tant de rester dedans et de ne surtout pas me dire que c’est déjà bien ce que j’ai fait. J’ai envie de mieux. L’important c’est la suite.

Comment te sens‐tu, notam­ment dans ton jeu ?
Je suis en quarts de finale sans perdre un set, donc je ne peux pas dire que mon jeu n’est pas en place. Maintenant, les choses sérieuses commencent vrai­ment mardi. A la sortie de ce match‐là j’en saurai beau­coup plus. Ceux qui font le tennis aujourd’hui, c’est les 4–5 premiers mondiaux. Tant que je ne les ai pas battus, je ne sais pas si ce que je fais, c’est bien ou pas. C’est quand tu commences à affronter les Top 10 et à les battre que tu as un vrai ressenti sur ton niveau.

Est‐ce que Roland Garros n’est pas fina­le­ment le tournoi où tu es le plus en maîtrise ?

C’est le tournoi où je suis le moins inquiet quand je rentre sur le terrain parce que c’est de la terre, parce que c’est long. Ce n’est pas un Master 1000, le format est diffé­rent. Je dirais que c’est presque un autre sport. On a pu voir avec Dimitrov. On en a fait des caisses avant son match d’hier, mais on a pu voir qu’aller cher­cher Djoko’ en Grand Chelem, c’est une autre histoire que le battre à Madrid où la balle vole et où on ne contrôle pas grand chose. Dans les tour­nois majeurs, on arrive beau­coup mieux préparé et les condi­tions n’ont rien à voir. Le fait que ce soit en 3 sets gagnants met forcé­ment une hiérarchie.

On te sens très à l’aise en revers dans ce tournoi. Est‐ce que c’est un coup sur lequel tu as beau­coup travaillé dernièrement ?
Je travaille mon revers depuis que j’ai 5 ans (Rires). C’est une catas­trophe ce revers ! Depuis que je suis tout petit, depuis que j’ai commencé, j’es­saye de m’amé­liorer (Rires). Je progresse d’an­nées en années avec l’ex­pé­rience et le nombre de balles frap­pées. Tant que mon phyique sera au top, je conti­nuerai à progresser sur ce coup. C’est mon coup le moins perfor­mant pr le moment mais je suis de plus en plus solide. Ce n’est pas avec mon revers que je brille, mais je ne fais pas beau­coup de fautes de ce côté‐là. J’espère que je vais conti­nuer à progresser dessus.

Tu vas peut‐être affronter Federer mardi. Le fait de l’avoir déjà battu en Grand Chelem (à Wimbledon en 2011) t’aidera‐t‐il à, peut‐être, t’en faire moins une montagne que Djokovic ici l’an passé ?

Je ne me suis jamais fait une montagne de Novak non plus. Je sais que ce sont des joueurs excep­tion­nels, il n’y en a pas 50 des comme eux. Mais je sais aussi que j’ai été capable de les battre. Le vrai chal­lenge pour moi n’est pas d’en battre un, mais plusieurs à la suite. Un, j’en suis capable. Deux, je ne l’ai jamais fait. Le chal­lenge il est là. Car sur un match, j’ai toujours mes chances, il n’y a pas de problèmes.

Penses‐tu que la terre battue est une surface plus favo­rable pour toi face à Federer ?
J’en ai aucune idée, car je ne l’ai pas assez rencontré sur cette surface. Joué une fois sur terre, à Rome, et il avait beau­coup mieux joué que moi. Mardi, je vais rentrer sur le match en me disant que je peux le challenger.

De votre envoyée spéciale à Roland Garros