AccueilGarcia : "Pas facile à vivre"
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Garcia : « Pas facile à vivre »

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Battue par une brillante Ana Ivanovic au premier tour à Roland Garros, Caroline Garcia était très déçue de ne pas avoir su gérer la pres­sion et d’être passée à côté de son match. Néanmoins, la Lyonnaise posi­tive et veut se servir de cette diffi­cile expé­rience pour progresser.

Comment as‐tu vécu ce match ?
Cela n’a pas été facile à vivre. Voilà c’est une expé­rience. J’ai vécu beau­coup de choses ces derniers mois, j’ai beau­coup progressé. Alors aujourd’hui, c’était beau­coup d’émo­tions, beau­coup de choses se sont mélan­gées. Et je crois que c’était un peu « too much » pour moi. Je n’ai pas pu passer au‐dessus de cela. Il faut dire qu’Ivanovic ne m’a pas laissé beau­coup de chances non plus. Maintenant, je vais prendre tout ce que je peux de cette expé­rience. On va dire que c’est un mal pour un bien.

Cela veut dire que tu es rentrée sur le terrain très nerveuse ?
Non, je ne suis pas rentrée sur le terrain plus stressée que ça. Mais depuis une ou deux semaines, je sens qu’il y a plus de pres­sion autour de moi, je sens que je n’ar­rive pas à être la personne que je suis vrai­ment. Voilà, je n’ai pas réussi à gérer cette pres­sion, pas réussi à passer au‐dessus. Concrètement sur le terrain, j’étais bloquée, coincée les deux pieds au sol. En plus contre Ivanovic, ça va vite, il faut être rapide sur les jambes et enchaîner. Mais moi, je suis restée complè­te­ment bloquée : un vrai trac­teur (sourire) !

Comment se maté­ria­lise la pres­sion dont tu parles ?
Forcément, on a plus de solli­ci­ta­tions quand on est 50e mondial qu’au fin fond du clas­se­ment ! La pres­sion va avec, il faut savoir la gérer. Voilà, j’ai eu beau­coup de solli­ci­ta­tions, beau­coup de personnes qui m’ont parlé de Roland Garros. Il faut faire abstrac­tion, mais parfois ce n’est pas si facile que cela. Je n’ai pas réussi à le faire pour ce Roland Garros là, mais c’est une expé­rience pour moi.

On t’a vue quitter le court en larmes. Est‐ce que tu t’es déjà sentie aussi mal sur un terrain ?
Sur un grand court comme ça, jamais de ma vie. Mais il faut bien une première ! J’ai vécu un moment de soli­tude, mais c’est comme ça. Le tennis, ce n’est pas que des bons moments non plus. La prochaine fois que je vivrai une situa­tion simi­laire, j’ar­ri­verai peut être à passer au‐dessus et j’es­père que ça ira mieux. 

Quelle est la diffé­rence entre aujourd’hui et le match contre Sharapova il y a deux ans ?
Je n’en sais rien. Contre Sharapova, c’était pas du tout pareil. Je n’avais aucune pres­sion. Si je gagnais un jeu, c’était déjà bien ! Aujourd’hui, c’était un premier tour, le contexte était complè­te­ment diffé­rent. J’étais sur le terrain pour peut‐être faire trop bien alors que je devais juste jouer et faire mon match. 

Il y a un mois, tu disais que Roland Garros était un tournoi normal. Aujourd’hui, tu te rends compte qu’il n’est peut‐être pas si normal que ça ?
On est devant le public fran­çais, il y a du stress. Mais quand tu arrives à gérer Roland comme un tournoi normal, c’est comme ça que tu peux y faire un bon résultat. Or pour l’ins­tant je n’y arrive pas.