Carlos Alcaraz n’est définitivement pas un joueur comme les autres.
Arrivé sur ce Roland‐Garros avec de gros doutes sur son physique à cause d’un bras droit fébrile et frappé d’un manchon depuis le début du tournoi, le prodige espagnol, mené deux sets à un dans cette finale face à Alexander Zverev, est parvenu à trouver de sacrées ressources pour décrocher le troisième titre en Grand Chelem de sa carrière et son premier Roland‐Garros, dans les traces de son idole et compatriote, Rafael Nadal.
Et le protégé de Juan Carlos Ferrero revient pourtant de loin en étant passé par toutes les émotions. D’abord sûr de lui et impressionnant dans un premier set à sens unique (6−3), puis brouillon dans une deuxième manche où il n’a pas vu le jour (6−2), l’Espagnol, qui menait 5–2 un peu contre le cours du jeu, concédait ensuite cinq jeux de rang pour se retrouver mené deux manches à une et dos au mur face à un Allemand offensif et percutant.
Mais l’Espagnol n’est pas du genre à se laisser abattre et remportait le quatrième set en à peine 40 minutes (6−1), bien aidé par un Zverev manifestement fatigué et redevenu passif, et certainement aussi un peu paralysé par l’enjeu.
Revigoré par ce scénario digne d’un film à suspense malgré un appel du kiné un temps inquiétant, Alcaraz, bien aidé par la fatigue, se relâchait totalement en faisait visiter à l’Allemand les quatre coins du court Philippe‐Chatrier avant de donner le coup de boutoir dans le septième jeu (break blanc) grâce notamment à un sublime coup de patte en bout de course pour un passing gagnant un peu chanceux mais totalement dingue (6−2).
Carlos Alcaraz s’impose donc après une très belle bataille et surtout une fin de match renversante : 6–3, 2–6, 5–7, 6–1, 6–2, en 4h20. Il devient à seulement 21 ans le plus jeune joueur à remporter trois tournois du Grand Chelem sur trois surfaces différentes juste devant… un certain Rafael Nadal.
Publié le dimanche 9 juin 2024 à 19:33