Dans les colonnes de L’Equipe, Gilles Cervara a analysé la finale de Roland‐Garros, opposant Jannik Sinner à Carlos Alcaraz. Pour l’entraîneur de Daniil Medvedev, malgré quelques bas, le désormais double champion de la Porte d’Auteuil a fait la différence, en affichant un niveau plus élevé dans les moments décisifs, contre le numéro un mondial, pourtant très constant sur l’ensemble de sa partition.
« Au début, avec les fluctuations et Sinner qui se dégage, on espère juste qu’on va assister à une finale plus serrée qui fait réfléchir au lieu de se dire que ça va dépendre de celui qui rate trop. Et puis non, mille fois non ! C’était Fast and Furious. Alcaraz joue par « soubresauts ». D’un coup, il a un passage éclair qui dépasse Sinner, mais comme l’Italien est capable de maintenir un niveau élevé et qu’il ne prend pas l’eau, il oblige Alcaraz soit à jouer encore mieux, soit à maintenir un niveau moyen très fort qu’il n’arrive pas toujours à suivre, comme le tie‐break du deuxième set. C’est comme sur l’autoroute quand tu as un « con » qui roule à 200 km/h, puis a 120 puis à 200, puis à 120 et que toi, tu roules tout le long à 130… Il te dépasse alors que tu n’as pas ralenti, et tu le re‐dépasses sans avoir accéléré… Et le dernier coup droit de contre de Sinner dans le tie‐break, c’est la petite accélération pour dire au mec : « Tu commences à m’embêter, prends ça ! »
Publié le lundi 9 juin 2025 à 18:44