AccueilRoland GarrosFederer : Saturday Night Frayeur

Federer : Saturday Night Frayeur

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Roger Federer s’est fait peur, très peur. Disputant pour la première fois de sa longue carrière un match à huis clos, le Suisse est passé tout proche d’une nuit cauche­mar­desque face au combat­tant alle­mand Dominik Koepfer (59e). Mais au lieu de cela, il a montré à la planète tennis à quel point il est un joueur incroyable. 

Après un premier set parti­cu­liè­re­ment disputé où les deux joueurs ont eu des occa­sions de break, c’est le plus expé­ri­menté des deux qui l’emporte de peu au jeu décisif. Beaucoup plus décousue (quatre breaks), la deuxième manche se soldera égale­ment au tie‐break mais avec un vain­queur diffé­rent. Un set partout après 2h de jeu.

Commençant à montrer des signes de fatigue, notam­ment au niveau du jeu de jambes, Roger est breaké d’en­trée puis mené 4–2 jusqu’à que la peur et la pres­sion rattrapent tota­le­ment Koepfer qui enchaîne les fautes directes. C’est donc un troi­sième jeu décisif qui s’an­nonce après trois sets. Et grâce à une expé­rience inépui­sable et un physique retrouvé, c’est bien le 8e joueur mondial qui prend les commandes d’un match archi serré. 2 sets à 1 Federer après 3h de jeu. 

Fou de rage après ce scénario assez cruel pour lui, Dominik commence vrai­ment à s’énerver jusqu’à « déraper » en crachant sur une marque d’une de ses balles sorties de très peur. Point de péna­lité pour l’Allemand. Mais loin d’être abattu et visi­ble­ment bien meilleur lors­qu’il est mené au score, le 59e mondial recolle immé­dia­te­ment aux basques du Bâlois malgré cette pénalité. 

On se dit alors que le scénario du tie‐break va se répéter une quatrième fois de suite. Mais c’était sans compter la fougue de « Rog » qui parvient à breaker au meilleur des moments pour fina­le­ment s’im­poser au bout de la nuit après 3h40 de jeu : 7–6(5), 6–7(3), 7–6(4), 7–5.

Une perfor­mance assez irréelle du Suisse alors qu’il n’avait seule­ment disputé que trois petits matchs cette saison avant d’arriver à la porte d’Auteuil. Au prochain tour, il n’aura abso­lu­ment rien à perdre lors du choc de ces huitièmes de finale face à Matteo Berrettini. On a déjà hâte !