Dès sa victoire ce samedi soir au troisième tour, Roger Federer avait prévenu la planète tennis : il attendait son réveil pour savoir s’il allait continuer l’aventure du Roland Garros 2021.
Le couperet est tombé comme la guillotine place de la Concorde : le Roi est fatigué. Fatigué des glissades, des arbitres pointilleux, fatigué de jouer dans la nuit, fatigué de la terre battue qui colle aux semelles, fatigué peut‐être aussi à l’idée d’affronter Matteo Berrettini.
Alors certains vont nous dire que c’est logique, que sa priorité c’est sa santé et Wimbledon avec son gazon coupé court et ses volées virevoltantes. Ils auront sûrement raison sauf si dans quinze jours, au détour d’un premier tour piège, le Suisse rend à nouveau son tablier, battu par un fin limier du jeu service‐volée.
Lui, qui n’a jamais abandonné un match en carrière, a donc décidé de poser un lapin, un lapin aux grandes oreilles comme celles du directeur du tournoi, qui ont sifflées toute la journée ce samedi, lorsqu’on a appris que le Suisse avait moyennement apprécié les choix de programmation.
On peut donc regretter la décision de Roger, d’autant qu’elle déséquilibre, quoi que l’on dise, le tableau, et place Roland‐Garros comme une simple préparation pour Wimbledon pour sa sainteté Federer. Ce n’est vraiment pas très valorisant pour le temple de la terre battue.
Bien sûr, personne, ou presque, n’ira critiquer cette décision car il se peut qu’elle soit vraiment liée à un état physique précaire du Maestro.
Sans avoir donc toutes les explications, on peut juste dire qu’au final, si le public français a toujours adoré le Suisse, lui, aura toujours préféré le jardin anglais, ses fraises, ses verres de Pim’s et sa coupe dorée qu’il espère soulever pour la neuvième fois.
Publié le dimanche 6 juin 2021 à 17:40