Cela fait quelques années maintenant que ces deux‐là se disputent le titre de « meilleur joueur à n’avoir pas gagné de tournoi du Grand Chelem ». La régularité que David Ferrer et Tomas Berdych affichent au plus haut niveau depuis 2010 est tout simplement inégalée hors Big 4, pas même par Stan Wawrinka, arrivé plus tard mais qui a depuis atteint ce Graal Majeur que l’Espagnol et le Tchèque cherchent désespérément. Au jeu du « meilleur des moins bons », donc, les deux joueurs sont difficile à départager.
À notre gauche, David Ferrer, membre du Top 10 sans discontinuer du 11 octobre 2010 au 16 mai dernier, soit un peu plus de 5 ans dans l’élite de l’élite. À son actif, 13 quarts de finale ou mieux sur les 25 derniers tournois du Grand Chelem joués (dont 10 consécutifs, de l’Open d’Australie 2012 à Roland Garros 2014), avec dans le lot quatre demi‐finales et une finale perdue à Roland‐Garros, face à Rafael Nadal en 2013. À notre droite, Tomas Berdych, membre du Top 10 sans discontinuer depuis le 5 juillet 2010, soit bientôt 6 ans. À son actif, un quart de finale de moins que son adversaire de ce lundi en Grand Chelem sur cette période, mais autant de demi‐finales et également une finale perdue face à Nadal, à Wimbledon en 2010. Moins en forme cette année, les deux joueurs sont en recherche de résultats. David Ferrer est sorti du Top 10, et Tomas Berdych a sûrement encore dans un coin de la tête ce cinglant 6–0 6–0 infligé par David Goffin à Rome il y a peu. Ce duel permettra à l’un d’entre eux d’améliorer ses statistiques dans les tournois majeurs, et surtout d’affronter potentiellement Novak Djokovic en quarts de finale. Dans leurs duels, avantage à l’Espagnol, qui mène 8–6.
Publié le lundi 30 mai 2016 à 14:04