Dans un entretien accordé à nos confrères l’Equipe, le chirurgien Sonnery‐Cottet, qui a opéré Loïs Boisson des ligaments croisés, s’est réjouit de voir sa patiente atteindre le dernier carré de son premier Grand Chelem, un an plus tard.
S’il se dit particulièrement étonné de l’ascension de la future 65e mondiale (à minima) au sortir de ce tournoi, après une chirurgie d’une telle ampleur, le chirurgien avait déjà été confronté à la rigueur et à la combativité de la joueuse Tricolore, dès leurs premiers échanges.
« Après trente secondes, on voit à qui on a affaire. Les deux premières phrases qu’elle m’a dites, j’ai pris deux coups droits long de ligne ! J’ai senti qu’il fallait que je les remette dans le court si je voulais que ça se passe bien. Loïs a un énorme caractère, elle est directive. Elle teste les gens, elle avait besoin de me faire confiance et que je lui démontre mes compétences. Elle posait beaucoup de questions sur les détails de la chirurgie, la récupération… Elle m’a aussi demandé les publications scientifiques que j’avais faites sur le sujet. Elle pousse très loin. Elle n’était pas du tout dans la posture de la pauvre malheureuse, elle a décidé de tout ce qu’il fallait faire pour être rétablie, avec un staff très fort, uni et compétent autour d’elle. »
Publié le jeudi 5 juin 2025 à 13:35