Dernière lauréate française en Grand Chelem, Marion Bartoli (titrée à Wimbledon en 2013) s’est exprimée sur le parcours exceptionnel de Loïs Boisson, 361e mondiale avant le début de Roland‐Garros et désormais qualifiée pour le dernier carré grâce à sa victoire contre Mirra Andreeva (6e mondiale).
« Même si elle a ce petit point faible, en revers, qu’elle compense avec des slices, elle est capable de décocher des revers qui surprennent ses adversaires. Mais pour faire ce décalage coup droit qu’elle recherche en permanence, il faut être très forte physiquement. Ça demande de tourner systématiquement autour du revers. Ce qui est exceptionnel, c’est qu’elle arrive à la faire sur la durée. Elle n’a pas l’habitude jouer ces matchs à très haute intensité. C’est quand même autre chose de jouer sur le circuit ITF pro que d’affronter des joueuses dans le top 10. Ce qui m’étonne c’est qu’elle est physiquement au‐dessus de ces joueuses‐là. En revenant d’une rupture des ligaments croisés avec tout ce que ça implique et la difficulté de revenir. Quand elle a joué contre Elise Mertens au premier tour tout au fond, fond, fond du stade, et qu’elle a perdu le deuxième set, qui nous aurait dit que dix jours plus tard elle se retrouverait en demi‐finale de Roland. Elle est allée le chercher à la moelle. Parfois une grande blessure vous fait réaliser à quel point vous voulez être là. »
En demi‐finales jeudi, la Française de 22 ans tentera un nouvel exploit face à l’Américaine Cori Gauff.
Publié le mercredi 4 juin 2025 à 21:42