Qualifié pour le troisième tour de Roland‐Garros après une victoire en trois sets face à Laslo Djere, Daniil Medvedev est resté de très longues minutes en conférence de presse d’après match où il a été questionné sur de nombreux sujets dont celui de sa phobie des araignées. Une bonne manière d’aborder le thème de la peur dans un sport aussi complexe que le tennis de haut niveau.
« La peur, c’est l’une des émotions les plus difficiles à vivre dans nos vies. Parce qu’on fait beaucoup d’erreurs, dans nos vies, lorsqu’on a peur de quelque chose. Voilà ce que j’en pense. C’est vrai, je peux avoir un peu peur des araignées. Mais j’avais beaucoup plus peur des araignées quand j’avais 10 ou 12 ans. Quand on grandit, après, on fait face à ses propres craintes. Je n’ai jamais vu de tarentule, en tout cas. Si je voyais une tarentule, j’aurais peut‐être la trouille ! En tout cas, je n’ai plus peur des petites araignées. Et oui, la crainte, c’est ce que l’on peut sentir tous les jours au tennis. On a peur de perdre, parfois on a peur de ce que les gens vont penser de soi. Et puis, par exemple, j’étais numéro 1 pendant 2 semaines, numéro 1 mondial, si je ne me trompe pas. Et je n’ai pas peur, si les gens disent : « ce n’était que 2 semaines ». Par contre, je peux avoir peur d’autres choses. En tout cas, quel que soit le sport, plus on est visible, plus on peut faire face à ces situations. J’essaye d’y travailler. Je travaille beaucoup sur cela, pour ne pas avoir peur de quoi que ce soit. Et j’apprends. Si je fais une erreur, je n’ai pas peur de répéter la même erreur, mais j’essaye de ne pas la répéter. Franchement, il n’y a plus grand‐chose qui m’effraye dans la vie aujourd’hui. »
Publié le vendredi 27 mai 2022 à 14:51