Le 24 mai 2022, Jo‐Wilfried Tsonga mettait un terme à sa carrière de joueur, sur le Philippe‐Chatrier à Roland‐Garros, après une performance honorable contre Casper Ruud. Un an plus tard, il explique à L’Equipe son désir de coach et de transmettre aux jeunes générations.
Le Français prend l’exemple de Rafael Nadal, qui recevait durant sa jeunesse les conseils de Carlos Moya, avant que ce dernier ne devienne son entraîneur bien plus tard.
« J’aime profondément être sur le court avec les gamins. Je pense que je peux faciliter le travail de compréhension pour un jeune par mon vécu. Quand je regarde les Espagnols, les meilleurs actuels sont entraînés par les meilleurs anciens joueurs. J’étais jaloux de la relation entre Rafael Nadal et Carlos Moya. Je me disais que Nadal, à 16 ans, bénéficiait toute la journée des conseils de Moya et je l’enviais. En France, c’est difficile d’y arriver. Pour des histoires d’ego… Pour des trucs qui n’ont rien à voir avec le sportif. Quand j’étais jeune, j’adorais prendre un maximum d’infos de mes aînés. Quand j’ai commencé, j’ai pu jouer en double avec Fabrice Santoro et Sébastien Grosjean, et j’en ai bien profité. Quand je suis en finale de l’Open d’Australie en 2008, il y a Cédric Pioline qui m’a donné des conseils. En Coupe Davis, j’ai beaucoup appris avec Yannick Noah. Et surtout, j’ai gagné avec lui. Car, au final, c’est ce qu’on nous demande : gagner. Nous ne sommes que de passage, donc autant aider les autres joueurs, autant leur faire gagner du temps. Il faut des passerelles entre les générations. »
Publié le samedi 27 mai 2023 à 13:44