Jo‐Wilfried Tsonga pointe, ce lundi, au cinquième rang mondial. Le Manceau devance David Ferrer de 65 points. Alors, Tsonga, top 5 durable ou simple feu de paille ?
Jo‐Wilfried Tsonga accède au meilleur classement de sa carrière grâce à une particularité du calendrier, un décalage d’une semaine qui voit David Ferrer prématurément amputé de son titre à Acapulco. Le Valencian garde Jo dans le viseur, avec 4345 points, contre 4410 à ce dernier, et peut même lui repasser devant en cas de bon résultat à Acapulco, où il est engagé cette semaine.
Vu sous cet angle, on a du mal à accorder beaucoup de prix à cette cinquième place mondiale qui, semble‐t‐il, ne tient à pas grand‐chose. Néanmoins, force est de constater, au vu du papier à cigarette qui sépare les deux joueurs depuis plusieurs semaines, qu’un Tsonga cinquième joueur mondial n’usurpe pas sa place, loin de là.
C’est l’occasion de se réjouir pour le tennis français : le Manceau est le sixième joueur tricolore à entrer dans le cercle glorieux du top 5. Yannick Noah, Guy Forget, Henri Leconte, Cédric Pioline et Sébastien Grosjean l’ont précédé, celui‐ci étant, jusqu’à maintenant, le dernier de la liste avec une quatrième place fin octobre 2002, suite à son titre à Saint Pétersbourg. A l’époque, Lleyton Hewitt dominait le tennis mondial, devant Andre Agassi et Juan Carlos Ferrero. Grosjean, Safin et Novak se tenaient en 110 points…
L’occasion de revenir sur un autre détail important, qui donne de l’ampleur à la performance de Jo‐Wilfried Tsonga : la concurrence. Tandis que Grosjean accède au top 5 suite à une victoire dans l’équivalent d’un ATP 250 qui lui fait gagner trois places, Tsonga doit, lui, se battre dans la durée, pour les miettes laissées par Novak Djokovic, Rafael Nadal, Roger Federer et Andy Murray.
L’intéressé ne s’y trompe pas et se montre inévitablement très satisfait de sa performance : « Je suis super heureux. C’est une récompense sympa. Ça vient récompenser un peu mon année 2011. J’ai fait beaucoup d’efforts pour revenir au top. C’est génial. Jusque‐là, j’avais été 6e mondial. Je ne pouvais pas dire que j’étais top 5. Maintenant, je pourrai le dire. C’est super. »
Néanmoins, le top 5 n’est certainement pas une finalité. Dans ce cadre, l’on peut se poser une question légitime sur l’avenir de Jo à cette position : va‐t‐elle être un tremplin pour aller encore un peu plus haut ? restera‐t‐elle son meilleur classement ? ne sera‐t‐elle qu’un passage opportun et heureux dans sa carrière, David Ferrer récupérant son bien ? voire un simple sursis, qui ne résistera pas, à moyen terme, ni à l’Espagnol, ni à Juan Martin Del Potro, ni même, pourquoi pas, à un Robin Söderling dont on attend le retour, ou à Tomas Berdych ?
C’est notre question du jour : quel avenir pour Jo‐Wilfried Tsonga, au‐delà de cette cinquième place mondiale, d’ici fin 2012 ?
A vos votes et vos explications !
Publié le mardi 28 février 2012 à 19:12