Jusqu’au 4 décembre, date de la cérémonie des premiers trophées du tennis féminin, welovetennis.fr va vous faire découvrir les différentes catégories par le biais d’une nominée. À l’instar de Cagnes‐sur‐Mer, de nombreux clubs accueillent des tournois ITF. Une chance pour la France de pouvoir organiser ces nombreuses compétitions qui permettent la mise en avant du tennis féminin. Entretien avec Denis Anouilh, directeur du tournoi de Cagnes‐sur‐Mer.
Comment est née l’idée d’un tournoi féminin à Cagnes‐sur‐Mer ?
« Je me souviens qu’en juillet 1997, l’équipe de France avait accueilli la Belgique en Fed Cup à Nice (demi‐finale, ndlr). Au vu de l’engouement du public pour le tennis féminin, j’ai eu envie de me lancer dans l’aventure ! Je m’étais occupé pendant de nombreuses années du tournoi ATP de Nice jusqu’en 1996, j’avais participé au lancement de l’ATP seniors au Racing club de France mais également à l’organisation de Coupe Davis. »
C’est une satisfaction de voir que le tournoi existe toujours quand on connaît les difficultés pour organiser un tel événement…
« La première édition remonte à 1998, on fêtera donc notre 19eme édition l’année prochaine. C’est donc une satisfaction de le voir encore grandir et prospérer au niveau du jeu. Il est vrai qu’économiquement c’est difficile. Aujourd’hui et de manière générale, il est compliqué d’obtenir des partenaires car on ne bénéficie pas d’une visibilité suffisamment large, comme peuvent l’avoir nos deux principaux partenaires, la BNP Paribas et le groupe Engie, qui sont à Roland‐Garros et ont une image mondiale. Même si nos tournois ITF sont relayés par les télés nationales, le relai est infime par rapport à ce qui peuvent trouver ailleurs. »
On parlait de visibilité, est‐ce que la création des trophées du tennis féminin peut permettre d’accorder une plus large place au tennis féminin ?
« Bien évidemment ! J’espère que toutes ces actions vont permettre de redonner une plus grande visibilité au tennis féminin. Plus on parle de notre produit et plus on a des chances de le vendre ! En tout cas, j’étais ravi d’apprendre la création de ces trophées car ils contribuent à la mise en avant du tennis féminin. Et je suis également ravi de savoir que je suis nominé (rire) ! »
Au cours de votre tournoi, mettez‐vous en place des actions annexes pour promouvoir le tennis féminin ?
« Depuis l’année dernière, on a mis en place un défilé de mode avec les joueuses dans les galeries Lafayette. Ça fonctionne très bien ! Dans le cadre de la compétition, on a créé un tournoi pour les jeunes de 9 à 11 ans. Les meilleures joueuses du département viennent s’affronter le mercredi et disputent la finale le samedi sur le court Central. »
Comment pourrait‐on permettre au tennis féminin de poursuivre son évolution ?
« Cela passe par les joueuses avant tout. C’est en train de revenir avec « Kiki » Mladenovic et « Caro » Garcia. Il faut qu’avec elles, on reparle à nouveau des Françaises dans le Top 10. Ensuite, on se doit d’avoir des actions marketing pour vendre le tennis féminin et en faire un produit. De nos jours, il faut tout marketer pour vendre un produit, car quoi que l’on en dise, c’est un produit comme peut l’être Roland‐Garros ou n’importe quel tournoi. »
Prix du tournoi ITF :
Présentation du Prix de la meilleure association sportive
Présentation du Prix du meilleur CNGT
Présentation du prix Allianz de la reconversion
Les premiers trophées du tennis féminin, un moment unique
Publié le mardi 1 décembre 2015 à 15:10