Après deux matchs tronqués par les problèmes physiques de ses adversaires (mené 4–2 dans le premier set, Youzhny a abandonné au troisième tour alors qu’au tour précédent, Vesely avait déclaré forfait), c’est un Novak Djokovic reposé, mais peut‐être en manque de rythme, qui se présentera en huitièmes de finales. Extraits de sa dernière conférence de presse.
Quel rythme ?
Le Serbe est‐il en pleine forme pendant que ses adversaires suent sur le court ou, au contraire, a‑t‐il des fourmis dans les jambes qui pourraient lui jouer des tours lors du reste de la compétition ? Le principal intéressé est partagé : « A ce stade de la saison, vu le nombre de matches que j’ai joués, vu ce que mon corps a dû encaisser, c’est bien d’avoir du temps de repos supplémentaire » a‑t‐il déclaré même si la situation n’est pas évidente à gérer : « Je n’ai jamais connu une situation pareille en Grand Chelem dans ma carrière ». Les risques, il les connaît donc bien : « Quand tu arrives en deuxième semaine d’un Grand Chelem, tu veux avoir des repères sur ton jeu, sur le central, avant d’affronter les meilleurs joueurs », a‑t‐il reconnu, tout en restant confiant : « Je ne suis pas trop inquiet. Je me suis bien entraîné, je me sens bien plus en forme, tout va dans la bonne direction », a conclu « Djoko », en référence à la blessure qu’il a subi au poignet cet été.
« Je peux gagner contre n’importe qui et sur n’importe quelle surface »
En conférence de presse, Novak Djokovic a été interrogé sur son statut à l’US Open, et ce qu’il pensait des uns ou des autres plaçant Andy Murray devant lui dans la liste des favoris, notamment à cause de ses problèmes rencontrés au poignet. Sans se défiler, le Serbe a évoqué respecter les analyses de la presse ou du public, bien qu’il n’y soit pas vraiment attentif. Le numéro 1 mondial a d’ailleurs ajouté : « Si je joue mon tennis, je peux gagner contre n’importe qui et sur n’importe quelle surface ». Les superstitieux et fans de Nole verront aussi d’un bon oeil les statistiques qui parlent en sa faveur. En effet, lors d’une année se terminant par un 6 (2016), c’est toujours le numéro 1 mondial qui s’est imposé Outre‐Atlantique (Connors en 1976, Lendl en 1986, Sampras en 1996 et Federer en 2006).
Il souhaite que le calendrier change
Répondant à une question sur la « Laver Cup » et sa date qui aura lieu au mois de septembre 2017 (du 22 au 24, à Prague pour la première édition), Novak Djokovic a pris le problème plus largement : « J’ai dis à maintes reprises, et je le crois toujours fermement, qu’il doit y avoir des changements dans le calendrier pour la protection et le bien‐être des joueurs et de la suite durable de leurs carrières ». Pour le numéro 1 mondial, l’augmentation du nombre de blessures est inquiétante. « Vous voyez de plus en plus de blessures. Cela est dû à un sport très physique, un calendrier très exigeant. Les joueurs jouent plus ». Avant de proposer un débat entre protagonistes : « Je pense toujours que nous avons besoin de tous nous réunir et reparler des futurs calendrier de notre sport ». Avec son nouveau rôle de président du conseil de l’ATP, le Djoker entend bien faire bouger les choses !
Publié le samedi 3 septembre 2016 à 12:46