C’est le jour J. Novak Djokovic et Stan Wawrinka s’affrontent en finale de la dernière levée en Grand Chelem de la saison. Une affiche qui s’annonce explosive !
« Stan n’a pas de stress particulier lors des duels qui comptent, donc je sais qu’il ne sera pas nerveux, ce sera même le contraire, il aime ce type de tension, cela le galvanise. » Novak Djokovic sait de quoi il parle. Stan Wawrinka avait brisé son rêve à Roland Garros en 2015 au terme d’une prestation exceptionnelle en finale. Et le Serbe a toutes les raisons de se méfier. Il y a deux semaines, pas grand monde aurait misé sur la présence du Suisse en finale, surtout au regard de sa saison où il a été branché sur courant alternatif. Mais après avoir sauvé une balle de match au troisième tour contre Daniel Evans, le Vaudois est monté en puissance en éliminant Juan Martin Del Potro puis Kei Nishikori. Comme souvent dans les grands rendez‐vous et en fonction de l’adversité, le numéro 3 mondial est capable d’élever son niveau de jeu. Et dès que la première semaine est passée, il devient un véritable danger.
« Stan aime ce type de pression, cela le galvanise »
Une quinzaine qui ne surprend pas son coach, Magnus Norman. « Stan joue de mieux en mieux depuis la déception de Wimbledon. Il a travaillé très dur. Je suis allé en Suisse au mois d’août et on a passé tout l’été ensemble. Il a mis toutes les chances de son côté. Tout est maîtrisé. Le tennis mais aussi ce qui va autour. Que ce soit sur le plan physique, nutritionnel… Il est mentalement connecté ici. Depuis le début de cet US open, il est vraiment investi mentalement et émotionnellement. C’est pour ça qu’il joue aussi bien. »
En Grand Chelem, c’est spectaculaire !
Une confiance en hausse, un niveau de jeu qui augmente au fil des tours, tous les ingrédients qui rappellent ses deux succès en Grand Chelem où à chaque fois il a battu… Nole. Un point que le Serbe n’a pas manqué de souligner. « Stan a gagné ses deux trophées en Grand Chelem en m’écartant de la course au titre, je sais ça. » Si l’historique entre les deux joueurs plaident largement en faveur du numéro 1 mondial (qui mène 19–4), les récentes confrontations dans les tournois du Grand Chelem ont été spectaculaires. Exceptée leur première rencontre dans un Majeur à l’US Open 2012 qui s’est achevé sur un abandon du Suisse, les cinq autres ont été somptueuses. Alors pourquoi cette finale échapperait à la règle ?
Les chiffres à savoir….
11… Si Novak Djokovic est devenu le huitième joueur à réussir un Grand Chelem en carrière à Roland Garros, Stan Wawrinka peut devenir le 11ème joueur de l’ère Open à remporter trois des quatre titres du Grand Chelem.
10… Stan Wawrinka reste sur dix succès consécutifs en finale. Il n’a plus perdu un dimanche depuis 2013 contre Nicolas Mahut à s‑Hertogenbosch.
5… A 31 ans et 5 mois, Stan Wawrinka peut devenir le cinquième homme de l’ère Open à remporter au moins deux titres du Grand Chelem à 30 ans ou plus. Il a remporté Roland Garros en 2015 à 30 ans et 2 mois. Andre Agassi est le dernier à l’avoir fait à plus de 30 ans en décrochant l’Open d’Australie 2001 et 2003 (ce dernier à 32 ans et 8 mois). Si le Vaudois s’impose, il succédera à Pete Sampras, dernier trentenaire vainqueur de l’US Open en 2002 (31 ans et 27 jours).
3… En cas de victoire, Novak Djokovic bouclera son troisième « petit Chelem » après 2011 et 2015. Une performance également réalisée par Roger Federer (2004, 2006 et 2007).
Roland Garros 2015…
Open d’Australie 2014…
Et le match FOU de l’Open d’Australie 2013…
Publié le dimanche 11 septembre 2016 à 14:16