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Nadal évidem­ment

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Il n’y a jamais eu de suspense. Au terme d’une finale à sens unique et tota­le­ment maîtrisée, Rafael Nadal domine Kevin Anderson en trois petits sets, 6–3, 6–3, 6–4, après 2h27 de jeu. L’Espagnol remporte son troi­sième titre à l’US Open et son 16e titre du Grand Chelem. Il est plus que jamais numéro 1 mondial.

Qui aurait imaginé il y a neuf mois que Roger Federer et Rafael Nadal se seraient partagés les quatre tour­nois du Grand Chelem ? Personne. Et pour­tant, après l’US Open, le Suisse et l’Espagnol en ont remporté deux chacun. Vainqueur de sa « decima » à Roland Garros, le Majorquin, tout en profi­tant d’un tableau avan­ta­geux dans la Big Apple, a été fidèle au niveau de jeu affiché depuis janvier. Une soli­dité à laquelle Kevin Anderson n’a pas su trouver de réponse en finale du Grand Chelem new‐yorkais. 

Dès l’entame de la rencontre le Sud‐Africain est sous pres­sion et parvient à écarter quatre balles de break. Kevin Anderson est proche de la rupture, mais il ne rompt pas. Néanmoins, après une double faute syno­nyme de cinquième occa­sion pour Rafa, il force son coup droit et commet une 21e faute directe. Une erreur fatale, car il ne reverra plus Rafael Nadal. Le numéro 1 mondial maîtrise tota­le­ment les débats et s’envole vers un 16e titre du Grand Chelem.

Nadal termine avec un 100% au filet !

Sans jamais concédé la moindre balle de break, Rafael Nadal a été impres­sion­nant au service. A l’inverse, en retour­nant de loin, l’Espagnol a posé beau­coup de soucis à Anderson qui n’a remporté que 36% des points sur ses deuxièmes et été breaké à quatre reprises. Et que de dire de sa régu­la­rité avec seule­ment 11 fautes directes. Comme un symbole du renou­veau du taureau de Manacor, c’est au filet qu’il conclut cette démons­tra­tion. Un secteur du jeu où il termine la rencontre avec 16 points remportés sur 16. Une finale à sens unique qui résume fina­le­ment bien ce tournoi.

Plus que jamais numéro 1 mondial avant un duel avec Federer ?

Si le sacre de Rafael Nadal ne souffre d’aucune contes­ta­tion tant il a dominé du début à la fin, son succès inter­vient au terme d’une quin­zaine où il n’a pas battu un seul top 20, une première depuis Pete Sampras en 2000 à Wimbledon. 

Avec cette victoire, Rafael Nadal va conforter sa première place mondiale avec 9465 points, soit 1960 points d’avance sur son pour­sui­vant… Roger Federer. La fin d’année risque d’être un duel entre les deux meilleurs ennemis du jeu pour le trône. Il reste deux Masters 1000 (Shanghai et Paris) et le Masters de Londres. Autant dire que les points à distri­buer sont encore nombreux. Peu importe l’issue, cette saison est d’ores et déjà histo­rique pour Rafa car c’est la quatrième fois de sa carrière qu’il la termine avec au moins deux victoires en Grand Chelem après 2008 (2), 2010 (3) et 2013 (2). Et à 31 ans et après tous ses problèmes physiques, cela force le respect.

De votre envoyé spécial à New York

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